Devoir de vigilance des sociétés mères et donneuses d’ordre
Auteur / Autrice : | Sabrina Cheikh |
Direction : | Arnaud Martinon |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit social |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2017 Soutenance le 01/12/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Panthéon-Assas |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit privé (Paris ; 1992-....) |
Résumé
La loi sur le devoir de vigilance s’inscrit dans un mouvement international de responsabilisation accrue des entreprises. Apparu dans les instruments internationaux du droit souple, il a pénétré le droit interne par la loi du 27 mars 2017. Le législateur est venu lui apporter un caractère contraignant en mettant à la charge des sociétés mères et donneuses d’ordre des prescriptions comportementales afin de prévenir les effets néfastes sur les droits humains et sur l'environnement liés à leurs activités, mais également à l'ensemble des activités de leur chaîne de valeur et d'en rendre compte dans un plan de vigilance. Aux contours flous,le devoir de vigilance invite à repenser les frontières de l'entreprise et le principe d'autonomie juridique des personnes morales. Son originalité réside dans la combinaison d’une responsabilité préventive visant à prévenir ex ante la survenance du dommage et une responsabilité réparatrice permettant aux victimes d’engager la responsabilité juridique de la société mère ou donneuse d’ordre. Les modalités de mise en œuvre et l’effectivité de ces deux dimensions feront l’objet de cette étude.