« Quand on devient président... » Du New Deal à la République en marche : le mythe politique des 100 jours pour réussir.
Auteur / Autrice : | Nicolas Audignon |
Direction : | Yves Surel |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2017 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Panthéon-Assas |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Georges Vedel Droit public interne, science administrative et science politique (Paris ; 1992-....) |
Résumé
Les cent premiers jours d’une présidence sont régulièrement cités comme symboliques. C’est là que le nouvel élu imprime sa marque, peut mener à bien ses plus grandes réformes et ainsi imposer un mandat réussi. C’est tout du moins la version dominante du récit. Dans un champ d’étude aussi submergé que la présidence, l’abandon de ce mythe par la science politique laisse songeur. L’idée, apparue en France avec les cent-jours de Napoléon en 1815, reprise par Roosevelt en 1933, n’a depuis plus disparu du paysage politique et s’est diffusée à la fois dans la sphère politique au sens large, mais aussi médiatique et dans une partie de l’opinion publique. Certes, le sujet peut paraitre complexe ou abscons. Néanmoins réalisable, il donne l’espoir d’une approche pleine et entière de la gestion d’une période prétendue essentielle par certains, dérisoirement surinvestie pour d’autres. Par une démarche de politique comparée, il sera question de comprendre le mythe en lui-même mais surtout la manière dont il impacte la réalité. De quelle manière les acteurs politiques prennent ce mythe en compte ? S’agit-il d’une feuille de route avec laquelle ils composent, ou l’environnement des dirigeants les contraint-ils à le prendre en considération ?