Le marcheur de la gare. Généalogie des spatialités, conception des parcours, expression des cheminements piétons (1837-2030)
Auteur / Autrice : | Pauline Detavernier |
Direction : | Dominique Rouillard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Architecture |
Date : | Soutenance le 10/01/2022 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire infrastructure architecture territoire |
Jury : | Président / Présidente : Arnaud Passalacqua |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Rouillard, Vincent Kaufmann, Karen Bowie, Elena Cogato-Lanza, Corinne Tiry-Ono | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Kaufmann, Karen Bowie |
Résumé
Cette thèse en architecture interroge et documente la conception des espaces dédiés à la pratique de la marche dans les grandes gares historiques européennes, par le prisme de trois objets d’étude : les gares de Paris Saint-Lazare (France), Utrecht Centraal (Pays-Bas) et Lausanne CFF (Suisse). Ce travail s’attache dans un premier temps à faire émerger les enjeux de la conception des espaces dédiés au cheminement piéton, les replaçant dans une généalogie de la conception des gares. La sédimentation de ces enjeux, et des dispositifs spatiaux apportés en réponse par les concepteurs, permettent de comprendre la complexité d’un espace-gare aux seuils mouvants.Dans un second temps, l’étude de projets contemporains renouvelant les dispositifs piétons au sein des trois gares observées met en avant une conception actuelle fondée sur une vision segmentée de la gare. Encadré par des études mathématiques de flux, et inspiré d’archétypes fonctionnels efficients (le centre commercial, l’aéroport, la rue), ce mode de conception donne peu de place au corps en marche. Il s’attache davantage aux zones fonctionnelles de la gare, aux seuils qui les segmentent puis seulement aux parcours opérants qui les relient.Le marcheur de la gare émerge alors comme une figure à part entière, liant cette hétérotopie architecturale au-delà des raisons de sa présence en gare. Voyageur, citadin, client, et souvent tout cela à la fois, ses caractéristiques et les traces corporelles de ses pratiques sont analysées afin de constituer une source de connaissances complémentaire à destination des concepteurs. La notion de conception hodologique est ici apportée afin de valoriser la pratique de la marche en gare.