La victime face aux réponses pénales alternatives et simplifiées
Auteur / Autrice : | Alexandra Ortega |
Direction : | Élisabeth Joly-Sibuet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit mention droit privé |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2017 |
Etablissement(s) : | Lyon 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit (Lyon) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Depuis les années 1990, de nombreuses réformes se succèdent en procédure pénale, remettant en cause sa cohérence d’ensemble. Cet enjeu de cohérence est précisément au cœur du sujet sur « La victime face aux réponses pénales alternatives et simplifiées ». En effet, d’un côté, le souci de simplification, d’efficacité et de célérité a conduit le législateur à instaurer de nouvelles formes de réponse pénale, dites alternatives et simplifiées, en rupture avec la procédure pénale traditionnelle. En permettant au procureur de la République de proposer une mesure directement à l’auteur des faits sans déclencher l’action publique ou en aménageant l’exercice de cette action publique, ces procédures ont pour objectif affiché d’apporter une réponse pénale rapide à un plus grand nombre d’infractions, diminuant ainsi le temps de traitement des affaires. Mais, d’un autre côté, plusieurs réformes tendent à reconnaitre davantage de place à la victime au sein de l’instance pénale, en consacrant et en améliorant ses droits aux différents stades de la procédure. D’emblée, la confrontation de ces deux mouvements semble entrainer des tensions importantes, dès lors qu’admettre la victime au sein de ces nouvelles réponses risque de compromettre les objectifs de simplification, d’efficacité et de célérité poursuivis. Il est possible de se demander si le législateur est parvenu à donner une place à la victime dans ces procédures spécifiques, sans pour autant porter atteinte aux impératifs qui les gouvernent. À ce titre, l’étude accorde une large place à l’analyse de la protection des droits de la victime au sein des procédures étudiées, en cherchant à déterminer la conciliation opérée par le législateur. En définitive, la thèse se propose de repenser l’équilibre des réponses pénales alternatives et simplifiées au l’aune des droits de la victime.