Intérêt des mélanges variétaux pour l'adaptation du blé dur à des milieux à faibles intrants et stressants
Auteur / Autrice : | Pauline Alsabbagh |
Direction : | Jacques David |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Génétique et génomique |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 29/03/2022 |
Etablissement(s) : | Montpellier, SupAgro |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : AGAP Institut, Amélioration Génétique et Adaptation des Plantes |
Equipe de recherche : Génomique évolutive et gestion des populations (GE2pop) | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jacques David, Jacques Le gouis, Lamis Chalak, Jérôme Enjalbert, Agnes Mignot |
Rapporteur / Rapporteuse : Jacques Le gouis, Lamis Chalak |
Mots clés
Résumé
Pour obtenir un rendement stable face à des changements climatiques imprédictibles, l'agroécologie préconise d'utiliser des variétés hébergeant une grande diversité génétique , tandis que la sélection de parentèle prédit au contraire que l'apparentement au niveau des traits sociaux devrait augmenter la fitness des individus. Les mélanges variétaux, où différents génotypes sont cultivés ensemble, montrent des résultats contrastés, en particulier pour le rendement en grains où des effets positifs et négatifs des mélanges ont été signalés. Pour comprendre les différents mécanismes adaptatifs de communautés diversifiées ainsi que leur effet sur la stabilité du rendement dans leurs environnements, le travail présenté ici a eu recours à des études multidisciplinaires, en combinant plusieurs approches scientifiques. Nous avons cultivé 96 mélanges indépendants composés chacun de 12 lignées pures de blé dur (Triticum turgidum ssp. durum Thel.), dans deux conditions environnementales contrastées pour le régime hydrique. Ces mélanges ont évolué durant 2 générations successives. À l'aide d'un génotypage dense, nous avons imputé des fréquences alléliques et un indice de diversité génétique sur plus de 96 000 locus pour chaque mélange à la génération initiale G0. Nous avons ensuite analysé l'effet de la diversité génétique sur les performances agronomiques en utilisant une approche pangénomique. Nous avons exploré l'hypothèse du gradient de contrainte, qui propose que plus la contrainte est élevée, plus l'effet de la diversité sur la performance du mélange est bénéfique. Dans un second temps, les fréquences des composantes des mélanges à chaque génération ont été estimée par une approche de pool sequencing. Nous avons constaté que la diversité avait en moyenne un effet négatif sur le rendement et ses composantes alors qu'elle était bénéfique sur le poids du grain. Il y avait peu de soutien pour la théorie de stress. Nous discutons de la manière d'utiliser les données génomiques pour améliorer l'assemblage des mélanges variétaux. Ainsi qu'on constate que les composantes des mélanges ont été sélectionnés selon deux types d'adaptation différents. Une adaptation à l'environnement par échappement au stress et une « adaptation en réponse à la compétition » démographique entre lignées les variétés générant plus de graines de petites tailles ayant été sélectionnées.