Réponses écologique et métabolomique aux contraintes environnementales des macroalgues marines rouges et brunes de la zone intertidale
Auteur / Autrice : | Fanny Lalegerie |
Direction : | Valérie Stiger-Pouvreau, Solène Connan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie marine |
Date : | Soutenance le 10/11/2020 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des sciences de l’environnement marin (Plouzané, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Davoult |
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Stiger-Pouvreau, Dominique Davoult, Thierry Thibaut, Dagmar B. Stengel, Ulf Karsten, Nathalie Bourgougnon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Davoult, Thierry Thibaut |
Mots clés
Résumé
Les macroalgues marines de la zone intertidale vivent dans un environnement très variable, actuellement menacé par les activités humaines qui entraînent des changements profonds des écosystèmes marins dans le monde entier. À cet égard, les populations d'algues doivent s'adapter à un environnement en constante évolution, soit en migrant, soit en produisant des métabolites particuliers par exemple, au risque de disparaître. En outre, chaque espèce présente une capacité d’adaptation différente, les espèces ayant une plasticité phénotypique élevée étant plus susceptibles de s'adapter aux futures conditions environnementales que d'autres. Dans ce contexte, l'objectif de ce travail était d'étudier les capacités d'acclimatation de cinq espèces de macroalgues (native ou introduite) en Bretagne (France), à travers un suivi d'un an combinant à la fois des données écologiques et métabolomiques. La première partie focalisait sur les macroalgues rouges et les acides aminés de type mycosporine.Les résultats suggèrent que ces composés très diversifiés, dont la voie de synthèse n'est pas complètement élucidée, pourraient être des métabolites secondaires multifonctionnels. Ainsi, ils pourraient jouer un rôle clé dans l'adaptation future de certaines espèces d'algues rouges telles que l’espèce native Palmaria palmata, par rapport à l’espèce introduite Grateloupia turuturu. La deuxième partie s'est ensuite concentrée sur trois espèces de macroalgues brunes (Sargassaceae), et a montré que l'espèce indigène Halidrys siliquosa est plus menacée que l'autre espèce indigène (i.e.Bifurcaria bifurcata) dans le contexte du changement global. En effet, c'est une espèce d'affinité d'eau froide qui est d'autant plus menacée qu'elle doit faire face à la fois au changement global et à la cohabitation avec des espèces introduites comme Sargassum muticum.