Le cinéma peut-il nous consoler ? Transmission et silences autour du génocide cambodgien
Auteur / Autrice : | Jenny Teng |
Direction : | Antoine de Baecque |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | SACRe, cinéma |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 07/12/2022 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sciences, Arts, Création, Recherche |
établissement opérateur d'inscription : FEMIS (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Paul Colleyn |
Examinateurs / Examinatrices : Antoine De baecque, Delphine Robic-diaz, Pascale Breton, Sokho Phay, Khatharya Um | |
Rapporteur / Rapporteuse : Khatharya Um |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le cinéma peut-il nous consoler ? propose une enquête sous la forme de trois textes et dun essai documentaire, à la croisée de lanthropologie, de la psychanalyse, de lhistoire, de lesthétique et du cinéma. Travail de recherche et de création cinématographique, tous deux indissociables, avec pour impulsion la quête dune histoire familiale bouleversée par le génocide cambodgien. Cette thèse interroge l'espace de la parole autour dun événement traumatique, et ses possibilités de transmission, en accueillant le silence et le déni comme lexpression dun chagrin à consoler. La collecte dentretiens sert de matière principale pour raconter une histoire qui na jamais été écrite, celle des Chinois Teochew du Cambodge arrivés à Paris 13e. Plus lenquête avance, plus le récit se ressert autour de lintimité familiale. L'indicible gonfle les voiles du hors-champ et le passé s'engouffre dans les interstices de l'instant où nous sommes présents. Les frontières de lirreprésentable se précisent, nous enserrant puis reculant, à mesure que le film repousse le silence. Ce que les mots ne peuvent plus dire, les images le font apparaître. Lhistoire s'avère toujours impossible à accepter, mais à force de détermination, de détours, contournements et détourages, l'aube d'un récit naît.