Thèse en cours

La consécration du droit à être secouru en France

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 20/11/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Vincent Doebelin
Direction : Karine Favro
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit public
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2017
Soutenance le 20/11/2024
Etablissement(s) : Mulhouse
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des Sciences juridiques (Strasbourg ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Européen de recherche sur le Risque, le Droit des Accidents Collectifs et des Catastrophes (Colmar)

Résumé

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La question de l’existence d’un droit fondamental à être secouru en France peut apparaitre comme teintée d’une certaine provocation, tant le secours aux personnes dont la vie apparait menacée va de soi dans toute société civilisée. Si cette question restait peu explorée jusqu’alors, elle n’est pas dénuée d’un intérêt juridique certain. S’appuyant sur des textes internationaux et sur certains de nos principes constitutionnels – le droit à la vie, le droit à la santé, la solidarité, la fraternité, l’ordre public et la dignité humaine – le droit à être secouru semble être consacré tant par une approche textuelle que juridictionnelle. Les pouvoirs publics (État et collectivités territoriales) sont ainsi chargés de mettre en œuvre ce droit, à travers pléthore d’acteurs opérationnels, de même qu’ils doivent veiller à ne pas y porter atteinte. Le droit interne octroie ainsi des compétences et missions de secours à une série d’acteurs publics, tout en venant garantir la réparation des atteintes et dysfonctionnements, la bonne organisation et l’accès matériel aux secours. Si ce droit suscite, d’une certaine façon, des prestations individuelles, il s’inscrit dans un élan plus collectif de vivre-ensemble et dans l’idée d’un maintien de l’ordre public. Malgré cette reconnaissance, les pouvoirs publics et acteurs de la sécurité civile doivent faire face à une série de défis (vieillissement de la population, multiplication des risques majeurs, dérèglement climatique, désertification médicale, manque de moyens…) qui accentuent la tension présente autour de la mise en œuvre du droit à être secouru. L’adaptation de notre droit aux différents enjeux, la conception restrictive limitée aux missions essentielles et excluant les prestations dites « de confort », de même qu’une meilleure coordination avec les acteurs privés et une plus grande implication des citoyens, premier maillon de la chaine de secours, apparaissent comme l’illustration d’une adaptation du droit à être secouru.