« La justice transitionnelle, face à la question des Tamouls du Sri Lanka »
Auteur / Autrice : | Ruth Thevakumar |
Direction : | Carlos Herrera |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Inscription en doctorat le 01/12/2017 |
Etablissement(s) : | CY Cergy Paris Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science politique (Cergy, Val d'Oise)) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CPJP -Centre de philosophie juridique et politique |
Résumé
L'objet à étudier, placé dans son contexte pratique et théorique porterait sur la justice transitionnelle à Sri Lanka, au prisme de la question des tamouls. La notion de justice transitionnelle fait référence à un ensemble de mesures judiciaires et non judiciaires permettant de remédier au lourd héritage des abus des droits humains. Il nous intéresse de se mobiliser à une telle notion dans la société sri lankaise qui sort d'un long conflit armé, entre tamouls et cinghalais. La justice transitionnelle est considérée comme un instrument pour pacifier une société qui a connu un régime d'exception (apartheid, dictature, guerre civile) entrainant des graves violations des droits de l'homme. Depuis le cas sud-africain, on considère qu'elle oeuvre à multiplier les chances à cette société de revenir à un fonctionnement pacifié et démocratique, parfois même par la sanction d'une nouvelle constitution. Toutefois, elle suppose en particulier la reconnaissance d'un statut de victime, ainsi que l'établissement des responsabilités des violations passées. Notre recherche entend travailler d'une part, sur les quatre mesures centrales de la justice transitionnelle (procès, publication de la vérité, réparations et réformes administratives) qui sont destinées à garantir quatre objectifs : la reconnaissance, la confiance, l'état de droit et à terme la réconciliation dans une société divisée. D'autre part, l'étude se propose d'évoquer les quatre droits reconnus au victimes par la justice transitionnelle qui sont : le droit à la vérité, le droit à la justice, le droit à la réparation et la garantie de non-répétition (aussi dénommée non concurrence). Ce sont "les principes Joinet" ou principes contre l'impunité, établis en 1997 par le juriste français Louis Joinet à la demande du haut commissariat des Nations unies aux droits de l'homme.