Auteur / Autrice : | Antoine Vasseur |
Direction : | Anne-Françoise Benhamou |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | SACRe, théâtre |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2017 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale École transdisciplinaire Lettres/Sciences |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sciences, Arts, Création, Recherche |
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure (Paris ; 1985-....) |
Mots clés
Résumé
Ce travail de recherche-création voudrait montrer comment la scénographie rend sensibles certains phénomènes complexes par lesquels se constituent nos environnements matériels et sociaux et réciproquement : comment ces phénomènes (matériels et sociaux) améliorent notre compréhension des faits artistiques. Pour y parvenir ce travail ne vise pas la création d'un objet scénographique ou théâtral mais porte son attention sur l'atelier de scénographie et les processus qui y sont à l'uvre. La démarche consiste à regarder cet espace avant tout comme un espace d'activité et de faire l'hypothèse que celui-ci offre un spectacle vivant avant l'heure : celui des choses et de leurs différents états dans la création. Ce « spectacle de choses » que montre l'élaboration d'une scénographie, en nous offrant maintes formules d'environnements tels qu'ils pourraient être, nous montre en définitive un environnement tel qu'il est dans la réalité : un ensemble d'éléments hétérogènes pris dans un ensemble d'activités non moins hétérogènes. Dans une orientation pragmatiste (dans le sillage de John Dewey), puis au prisme des conceptions anthropologiques de Tim Ingold, l'analyse de ces processus consiste à montrer comment les faits scénographiques se développent à travers des opérations pratiques, des matériaux, des procédés et des objets qui agissent sur la pensée et l'imagination des concepteurs, autant que les concepteurs agissent sur eux. Cela a pour effet de faire percevoir les enjeux scénographiques non plus sous l'angle de paradigmes tels que la représentation, la signification ou le discours, mais sous celui d'actions par lesquelles s'accomplissent des rapports directs et sensibles avec notre environnement matériel.