Thèse en cours

Artistes collectionneurs : un oxymore ? Évolution du collectionnisme chez les artistes en France des années 1860 aux années 1970. Entre fraternités, dynamiques marchandes et stratégies de légitimation.

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 11/02/2022. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Gwendoline Corthier-hardoin
Direction : Béatrice Joyeux-PrunelNathalie Moureau
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire des mondes modernes et contemporain
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 11/02/2022
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : INSTITUT D'HISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)
Jury : Président / Présidente : Pascal Griener
Examinateurs / Examinatrices : Béatrice Joyeux-Prunel, Dominique Sagot-Duvauroux, Sophie Cras, Nathalie Moureau, Hélène Trespeuch
Rapporteur / Rapporteuse : Dominique Sagot-Duvauroux

Résumé

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Ce travail étudie les artistes collectionneurs en France entre les années 1860 et 1970, à partir d’un ancrage artistique, social et économique. L’acte de collectionner pour un artiste sous-tend plusieurs enjeux. Il peut être le témoignage d’une relation amicale, un moyen de soutenir financièrement un condisciple ou de créer un réseau ; mais aussi de légitimer sa place au sein du champ de l’art, de se constituer un patrimoine, de préfigurer le marché ou de le subvertir, voire de spéculer. Les artistes collectionneurs sont des acteurs méconnus tant ils constituent deux maillons d’une même chaîne de circulation de l’œuvre, entre producteur et acheteur. La multiplicité de leurs modes d’acquisition et de leurs motivations en font des figures spécifiques, par un recours à des transactions hors marché, un accès direct à la création et de nombreuses correspondances formelles entre les œuvres qu’ils produisent et celles qu’ils acquièrent. Pour autant, les artistes adoptent aussi parfois un comportement similaire aux collectionneurs usuels, dans leurs choix comme dans leurs modes d’acquisition. Ils suivent alors les dynamiques du marché de l’art propres à la période qu’ils traversent. À partir d’un corpus de près de 200 artistes collectionneurs et 5 000 artistes collectionnés, plus de 18 000 œuvres inventoriées, et plusieurs centaines de transactions recensées au sein de catalogues d’exposition, de ventes et de correspondances, cette recherche analyse la figure de l’artiste collectionneur dans toute sa complexité, ainsi que son évolution au cours du temps. Il s’agit d’identifier les similitudes et différences dans la pratique du collectionnisme chez les artistes, de la construction du champ de l’art moderne à celui de l’art contemporain, entre fraternités, dynamiques marchandes et stratégies de légitimation.