De l'âge d'or à la crise de l'histoire : la discipline historienne et ses transformations en France (1968-1998)
Auteur / Autrice : | Vincent Heimendinger |
Direction : | Frédéric Lebaron, Etienne Anheim |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences Sociales |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2017 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales et humanités (Versailles ; 2020-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la société (France). Equipe (Nanterre) |
Référent : Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay |
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur la discipline historienne et ses transformations en France dans le dernier tiers du XXe siècle (1968-1998). Prolongeant les travaux focalisés sur la naissance de nouvelles disciplines, cette thèse entend décrire les mécanismes par lesquels la discipline historienne se reproduit et se renouvelle dans ces années de bouleversement du monde académique : les processus d'institutionnalisation, de professionnalisation et de disciplinarisation ne sont pas propres à la période de fondation disciplinaire, mais ils accompagnent sans cesse la production et la circulation des savoirs historiens, ils traversent la vie de la discipline, en prenant des formes variées. Ce travail aborde tant le cur de la discipline historienne, à travers l'étude de ses cadres institutionnels et de la communauté professionnelle qu'elle rassemble, que ses frontières avec les autres disciplines académiques mais aussi avec la sphère publique via l'étude de la diffusion des savoirs historiens. L'analyse de la production historienne n'est pas oubliée puisqu'à travers ce travail, j'essaie de montrer qu'une histoire sociale de la discipline est à même d'éclairer (et d'amender) le récit historiographique commun, celui du passage d'un âge d'or de l'histoire dans les années 1970 à sa crise à l'orée des années 1990. Cette thèse s'inscrit au croisement de deux traditions en sciences sociales qu'elle voudrait articuler, sociologie historique et histoire intellectuelle et sociale : elle relève donc autant des méthodes de l'histoire que de la sociologie, d'approches qualitatives que quantitatives.