Thèse en cours

Arp2/3 maintient les jonctions cellule-cellule pour préserver l'intégrité du tissu épithélial dans l'intestin homéostasie

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Auteur / Autrice : Venkata ram Gannavarapu
Direction : Danijela Matic vignjevicStéphanie Descroix
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie cellulaire et développement
Date : Inscription en doctorat le 03/10/2017
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Complexité du vivant (Paris ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Mécanismes moléculaires du développement de la glande mammaire
Equipe de recherche : Dynamique de l'Organisation Intracellulaire
établissement opérateur d'inscription : Institut Curie (Paris ; 1978-....)

Mots clés

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Résumé

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L'épithélium intestinal est la plus grande surface d'absorption du corps humain et sert de barrière sélective entre l'environnement et le milieu interne. C'est également un tissu qui se renouvelle très rapidement (3 à 5 jours). Outre son renouvellement, la muqueuse intestinale est aussi soumise à de nombreuses forces telles que la contrainte de cisaillement et la pression due au transit des excréments. Cependant, comment l'intégrité de la barrière intestinale est maintenue au cours de ce renouvellement dynamique et des agressions mécaniques est encore inconnue. Ici, grâce à des expériences pharmacologiques et génétiques chez la souris, nous avons découvert que, dans l’intestin grêle, de fortes forces de traction qui sont intrinsèques au tissu maintiennent l'intégrité mécanique des jonctions intercellulaires. En utilisant des expériences de coupe laser, nous avons observé que le tissu se fracture le long des jonctions adhérentes. Nous avons découvert que l'intégrité du tissu intestinal dépend de manière significative du complexe de la protéine 2/3 liée à l'actine (Arp2/3), qui est localisée au niveau des jonctions intercellulaires apicales. En effet, la déplétion ciblée d'Arp2/3 dans l'épithélium intestinal de souris adultes a entraîné une fracture des tissus ainsi qu’une perte des jonctions intercellulaires apicales. Les jonctions serrées, les jonctions adhérentes ainsi que les marqueurs du réseau d'actomyosine étaient significativement diminués dans le tissu déplété par Arp2/3, alors qu'aucune altération n'était observée pour les adhésions ente les cellules et la matrice. La rupture des jonction intercellulaires apicales a entraîné une augmentation drastique de la perméabilité intestinale, multipliée par quatre chez les souris dépourvues d'Arp2/3. On a également constaté une diminution drastique des cellules immunitaires dans la lamina propria et dans l'épithélium. Nous avons constaté que la réponse inflammatoire suit une réponse biphasique où elle augmente d'abord, puis diminue, une caractéristique de la septicémie. De plus, après des ablations laser des jonctions intercellulaires, le tissu dépourvu d'Arp2/3 s'est rapidement fracturé, en moins de deux minutes, par rapport aux tissus contrôles, qui mettent 30 à 40 minutes pour se fracturer. Cependant, malgré une absence de séparation jonctionnelle entre les cellules du côlon, l'intensité des marqueurs de jonction serrées et adhérentes est significativement diminuée par rapport aux contrôles. Lors d'un défi mécanique avec étirement induit par un ballon, nous avons constaté que l'épithélium du côlon subit aussi des fractures. En conclusion, nous proposons que la protéine Arp2/3 joue un rôle critique dans le maintien des jonctions intercellulaires afin de protéger la barrière intestinale des contraintes mécaniques.