Le projet national gaullien et la Question de Palestine, de la France Libre au Gouvernement Provisoire de la République (18 juin 1940-20 janvier 1946) : une mise en perspectives.
Auteur / Autrice : | Clotilde De Fouchécour |
Direction : | Jean-francois Muracciole |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | HISTOIRE spécialité Histoire contemporaine |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2017 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier Paul-Valéry |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CRISES - Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences Humaines et Sociales |
Mots clés
Résumé
L'expression « Question de Palestine » désigne pendant la seconde guerre l'ensemble des questions posées par la cohabitation des populations juive et arabe et la garde des Lieux Saints dans la Palestine sous mandat britannique et dans la perspective de la fin du mandat. Dès l'été 1940 et jusqu'à son retrait volontaire le 20 janvier 1946, le général de Gaulle s'est trouvé confronté à la Question de Palestine sans toujours en avoir conscience et sans toujours disposer des éléments d'analyse nécessaires à l'appréhension de cette question complexe qu'il considère avant tout comme une affaire intérieure britannique. Le général de Gaulle et son entourage agissent donc sous la pression des événements, s'en tenant à quelques principes « simples » alors que la situation ne cesse de gagner en complexité avec l'installation de la France Libre au Levant, en juillet 1941 et la libération de l'Afrique du Nord. Dans le même temps la découverte par les Alliés de l'ampleur des persécutions dont les populations juives d'Europe sont les victimes induit une évolution des esprits et la perspective de l'après-guerre donne à cette Question un caractère international plus marqué. S'il est difficile de parler pendant la guerre d'une politique gaullienne vis-à-vis de la Question de Palestine, l'on peut parler en revanche d'un apprentissage de la Question de Palestine par de Gaulle, mais aussi par un certain nombre de personnalités ou d'agents anonymes qui ont rejoint le mouvement. Cet apprentissage, dont les modalités contribueront à marquer durablement la perception de la Question de Palestine au sein des élites françaises renouvelées par la guerre, constituera l'objet de cette étude.