Les lois pénales didactiques : essai d'une théorie générale
Auteur / Autrice : | Ségolène Simonnet |
Direction : | Xavier Pin |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit mention droit privé |
Date : | Inscription en doctorat le 28/08/2017 |
Etablissement(s) : | Lyon 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit (Lyon) |
Mots clés
Résumé
Certaines lois pénales produisent des effets rétroactifs alors même que le principe de non-rétroactivité de la loi pénale est fondamental. Il s’agit des lois interprétatives, déclaratives, mémorielles, des articles préliminaires des codes de procédure pénale et de justice pénale des mineurs, des lois introduisant des surqualifications. Ces dispositions sont présentées comme dépourvues d’effets créateurs de droit, soit parce que les normes qu’elles contiennent ne sont pas nouvelles, soit parce qu’elles leurs effets répressifs, voire juridiques, sont très limités. Il apparaît toutefois qu’elles déploient des effets normatifs en tant que norme modèle, en vertu d’une définition rompant avec la conception classique de la normativité juridique. Ces lois ont une fonction didactique prédominante qui est commune. Elles remplissent des fonctions différentes, mais non moins utiles, par rapport aux autres lois pénales témoignant de la complexité de l’ordre juridique. L’étude vise à identifier une catégorie sui generis, afin de mieux cerner les rapports que ces lois entretiennent avec la juridicité, la normativité, ainsi que les effets qu’elles produisent notamment dans le temps. La thèse propose, au-delà des critiques dont elles font l’objet, d’en rationaliser l’usage en s’interrogeant sur leur nécessité et leur éventuelle transformation en norme répressive.