Thèse en cours

L’approche paysagère comme outil de territorialisation pour l’action environnementale. Le cas des Espaces Naturels Sensibles

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 14/02/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Estelle Carlier
Direction : Romain Lajarge
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences du territoire
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 14/02/2024
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Architecture, environnement et cultures constructives
Jury : Président / Présidente : Patrick Moquay
Examinateurs / Examinatrices : Romain Lajarge, Anne Sgard, Hervé Davodeau, Marie-José Fortin, Aysegül Cankat, Samuel Depraz
Rapporteur / Rapporteuse : Anne Sgard, Samuel Depraz

Résumé

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Dans le contexte des crises socio-écologiques qui marquent le XXIème siècle, la préservation de la nature et des paysages est énoncée par les pouvoirs publics, les acteurs locaux et les populations, comme nécessaire. Les liens entre paysages et projets de territoires sont au cœur de cette pensée. La place transversale de l’approche paysagère dans l’ensembles des politiques publiques territoriales est notamment affirmée pour renouveler les relations entre les sociétés et la nature. La thèse interroge alors le rôle de l’approche paysagère dans la territorialisation des instruments publics de préservation, gestion et valorisation des aires naturelles. L’hypothèse est faite selon laquelle l’approche paysagère contribue à cette territorialisation en encourageant la construction de territorialités favorables aux relations socio-environnementales. Cette question est abordée à partir d’une base théorique émanant des sciences territoriales telles qu’envisagées avec les travaux de la Fédération de recherche CIST (Collège international des sciences territoriales) en France (Beckouche et al., 2012 ; Lajarge et al., 2019) ainsi que de l’école territorialiste italienne (Magnaghi 2003, 2014, 2017) et les travaux sur le paysage (Sgard, 2012, Donadieu, 2014, Besse, 2018, Davodeau, 2021). Outre cette base théorique, elle s’appuie sur l’étude multiscalaire du dispositif départemental « Espace naturel sensible (ENS) », grâce notamment à la création d’une base de données nationale quantitatives et qualitatives, d’analyses paysagères de sites, d’entretiens semi-directifs avec les opérateurs du dispositif. Son analyse utilise les outils méthodologiques de la résilience (Gunderson, Holling, 2002 ; Plieninger, Bieling, 2012 ; Robert, 2021). La territorialisation décrit une dynamique collective des acteurs pour construire leur territoire. La thèse montre qu’elle nécessite une transversalité entre les questions environnementales, culturelles et sociales, une proximité entre les acteurs publics, privés et collectifs et un ancrage dans les spécificités et les enjeux territoriaux. La mobilisation de l’approche paysagère appelle pour cela à une culture commune de la nature entre l’ensemble des parties prenantes, quel que soit leur rôle (décisionnaire, gestionnaire, usagers récréatifs et/ou exploitants) et leur statut (public, privé ou collectif) donc à l’émergence de territorialités collectives et négociées. Ces dernières facilitent alors la mise en projet d’espaces naturels désirés et désirables, de communs territoriaux, qui, appliqués aux espaces naturels, s’appuient sur les motifs paysagers structurant les relations entre les sociétés et la nature.