Thèse soutenue

Trois essais sur la création de valeur sociale a travers la gouvernance des organisations hybrides et a but non lucratif pour relever les grands défis.

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Auteur / Autrice : Anicet Fangwa
Direction : Bertrand V. Quélin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Economie, gestion, sciences sociales
Date : Soutenance le 06/12/2022
Etablissement(s) : Jouy-en Josas, HEC
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupement d'études et de recherche en gestion à HEC (Jouy-en-Josas, Yvelines)
établissement de préparation de la thèse : École des hautes études commerciales (Jouy-en-Josas, Yvelines ; 1881-....)
Jury : Président / Présidente : Rodolphe Durand
Examinateurs / Examinatrices : Rodolphe Durand, Jean-Philippe Bonardi, Jiao Luo
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Philippe Bonardi, Jiao Luo

Résumé

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L’objectif principal de cette thèse est d’étudier comment la gouvernance organisationnelle affecte la performance des organisations à but non lucratif et hybrides qui s’attaquent aux Grands Défis. J’explore comment les organisations à but non lucratif et les collaborations intersectorielles peuvent tirer parti de systèmes de gouvernance innovants pour être plus efficaces dans la création de valeur sociale. Le premier essai examine l’efficacité d’un ensemble de mécanismes de gouvernance consistant en des incitations basées sur les performances sociales combinées à des audits et des retours d’information dans le cadre d’un programme de gouvernance randomisé mené dans le secteur des soins de santé de la République démocratique du Congo. J’ai constaté que dans les dix trimestres suivant le traitement, les centres de santé à but non lucratif ont connu des améliorations significatives en termes d’efficacité opérationnelle et de performance sociale. De plus, l’analyse révèle que le financement n’est pas un substitut à la gouvernance. En effet, les centres de santé qui ne reçoivent qu’un financement forfaitaire augmentent leur taille mais n’améliorent pas leur efficacité opérationnelle ni leur performance sociale. En revanche, les centres de santé qui reçoivent un financement et un traitement de gouvernance améliorent leur taille, leur efficacité opérationnelle et leur performance sociale. Le deuxième essai étudie comment la composition du conseil d’administration affecte l’efficacité organisationnelle des organisations à but non lucratif. J’étudie le contexte mal desservi de la République démocratique du Congo, qui est classée parmi les régions les plus inégales en termes de genre au monde. Je constate que le leadership féminin et la diversité des genres ont une corrélation positive et significative avec l’efficacité organisationnelle, ce qui prouve que les organes directeurs sont des déterminants majeurs de la performance organisationnelle. Plus encore, nous avons mis en évidence le rôle médiateur de la fréquence des réunions du conseil d’administration dans le lien entre la diversité des sexes et l’efficacité, montrant ainsi un mécanisme par lequel les organes directeurs influencent la performance organisationnelle. Le troisième essai propose une théorie sur le compromis de gouvernance auquel sont confrontées les collaborations public-privé à double objectif lorsqu’elles créent et distribuent de la valeur. Il met en lumière le rôle des capacités des partenaires, de l’orientation des parties prenantes et de la centralité de l’objectif social en tant que déterminants clés du mode de partenariat le plus approprié. Dans l’ensemble, les conclusions de mes trois essais montrent que la gouvernance joue un rôle essentiel pour favoriser la création de valeur sociale, relever les grands défis et contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies.