Thèse en cours

Analyse du comportement et de la rupture des structures en maçonnerie de géométrie non-standard en dynamique rapide

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Auteur / Autrice : Filippo Masi
Direction : Ioannis StefanouPaolo Vannucci
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Mécanique
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2017
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences, Ingénierie et Environnement (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : NAVIER
Equipe de recherche : Matériaux et structures architecturés

Mots clés

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Résumé

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Le premier objectif de ce projet est la mise au point d’une méthode efficace de simulation du comportement des ouvrages de grandes dimensions en maçonnerie sous sollicitations dynamiques de type explosif. Cette stratégie doit: (i) permettre une simulation efficace en terme de qualité et fiabilité des résultats; (ii) voir un coût de calcul raisonnable pour des puissances de calcul standard pour un bureau d’études comme Ingérop; (iii) se traduire par une prise en main abordable par le personnel technique de l’entreprise. La mise au point de modèles d’homogénéisation du comportement de la maçonnerie est d’ailleurs une partie théorique intégrée à l’étude et nécessaire. L’objectif est celui de mettre au point des modèles d'homogénéisation efficaces et fiables, capables de prendre en compte les différentes caractéristiques des maçonneries: faible résistance à la traction, énergie de fracture, ductilité, endommagement par fissuration, et ceci dans un contexte particulier de sollicitation : une onde de choc hyper-rapide. Les différents types de maçonnerie doivent aussi entrer en ligne de compte, ainsi que diverses lois de comportement (anisotropie, visco-plasticité, endommagement), ce qui préfigure différents modèles d’homogénéisation. L’utilisation de modèles homogénéisés semble nécessaire dans le cas de structures de grandes dimensions pour avoir des temps de calcul raisonnables. Le développement de méthodes numériques appropriées est prévu dans cette phase de la recherche. Un analyse de sensibilité à des paramètres susceptibles d’augmenter la capacité de la structure à dissiper l’énergie du choc, comme le système de fondation, les ouvertures naturelles ou vitrés etc., sera aussi conduite dans cette phase. Un troisième point est l’étude de méthodes de renforcement. Nous pensons ici principalement, mais pas seulement, à l’utilisation de matériaux modernes comme les composites en carbone, qui permettent à la fois des interventions de faible poids et d’impact visuel qu’on peut facilement rendre nul, en respectant ainsi les prescriptions du Protocole de Venise. L’utilisation de ces techniques structurelles nécessite aussi la mise au point de modèles de comportement et idéalement de règles de dimensionnement. Il s’agit ici d’aborder l’étude de modèles de comportement pour structures mixtes sous sollicitations explosives. Toutefois, si ces types d’intervention ont été largement étudiés, notamment en Italie comme mesure de renforcement anti-sismique, nous n’avons pas trouvé trace d’une telle démarche pour rendre les structures plus résistantes aux ondes de choc explosives. La procédure apparaît donc innovante, le dépôt de brevets n’est pas à exclure. La recherche théorique et numérique sera complétée, dans la mesure du possible, par des tests expérimentaux, visant à confirmer les approches théoriques et les calculs numériques. Ces tests, des explosions sur des modèles en échelle, seraient conduits sur deux structures: l’une, sans protection, l’autre, avec le renforcement étudié. L’objectif est d’une part confirmer par l’expérience les prédictions théoriques, de l’autre, vérifier l’effet de sauvegarde fourni par le renforcement.