Thèse en cours

Essais sur le crédit bancaire et la transmission des chocs financiers et monétaires

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 02/07/2020. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Pietro Grandi
Direction : Marianne GuilleSébastien Lotz
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Inscription en doctorat le 07/11/2016
Soutenance le 02/07/2020
Etablissement(s) : Paris 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences économiques et gestion, sciences de l'information et de la communication (Paris)

Résumé

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Cette thèse regroupe trois articles empiriques sur le canal de transmission des chocs monétaires et financiers à l'économie réelle. L'intérêt de ces travaux de recherche réside dans l'analyse du rôle complexe des intermédiaires bancaires tant en qualité de propagateur de tensions financières que de relais de la politique monétaire. Le premier chapitre traite de la dégradation de la transmission de la politique monétaire au crédit bancaire dans la Zone Euro pendant la Crise de la Dette Souveraine. Spécifiquement, les résultats reportés montrent que l’action de la politique monétaire a été moins efficace dans les pays plus directement touchés par cette crise. Le risque souverain se révèle être la principale source d'hétérogénéité. D’une part, les banques les plus exposées au risque souverain tendent à octroyer moins de prêts en réponse à un même assouplissement monétaire. D’autre part, les banques dans la plupart des pays de la Zone Euro détiennent une part substantielle de la dette publique domestique. Le deuxième chapitre explore la transmission des taux négatifs au crédit bancaire et à l'allocation des actifs financiers des banques Françaises. Les résultats obtenus suggèrent que les banques qui dépendent le plus des dépôts à vue sont plus susceptibles d'augmenter leurs prêts et d'orienter leur bilan vers des classes d'actifs plus risqués après l'introduction des taux négatifs. Enfin, le troisième chapitre étudie le mécanisme de transmission du risque souverain aux entreprises françaises à travers l’exposition des banques locales au risque souverain. Les résultats indiquent que, pendant la crise de la dette souveraine, les banques françaises les plus exposées au risque souverain ont davantage réduit leurs prêts que les autres banques et que leurs emprunteurs étaient plus susceptibles de perdre accès au crédit vis-à-vis des clients d'autres banques. Les résultats présentés dans cette thèse ont d'importantes implications concernant la conduite de la politique monétaire, l'intégration financière et la gestion des chocs asymétriques au sein d'une union monétaire, ainsi que l'efficacité des politiques monétaires non conventionnelles telles que les taux d'intérêt négatifs.