Thèse en cours

Existe-t-il un modèle de diplomatie publique japonaise ?

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Auteur / Autrice : Marylène Gervais
Direction : Jean-Jacques RocheFrédéric Charillon
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Science politique
Date : Inscription en doctorat le 11/01/2017
Etablissement(s) : Université Paris-Panthéon-Assas
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de droit international, droit européen, relations internationales et droit comparé (Paris ; 1992-....)

Résumé

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Depuis le début du 21ème siècle, les grandes puissances ont considérablement développé leur diplomatie publique afin d'influer positivement sur leur image dans le monde. A l'heure de la globalisation, la communication digitale et l'apparition de nouveaux acteurs non-étatiques sont venus modifier en profondeur les pratiques diplomatiques traditionnelles. La « nouvelle diplomatie publique » implique désormais un véritable dialogue avec la société civile et les multiples réseaux d'influence. Dans un contexte de reconfiguration régionale, le Japon a développé sa diplomatie publique afin de rompre avec son isolement et accroître son rôle sur la scène internationale. Pourtant peu d'ouvrages analysent les stratégies d'influence du Japon et la véritable nature de ces changements. De manière générale, l'utilisation du soft power par le Japon est encore sous-étudiée, les recherches portent davantage sur le hard power et le renforcement de l'alliance nippo-américaine. Dans cette étude, nous nous proposons de mettre en perspective les changements fondamentaux de stratégies adoptées par les acteurs institutionnels nippons et d'en définir les limites pour s'interroger sur la véritable nature de la diplomatie publique du Japon : existe-t-il un modèle japonais ? L'influence du Japon nous apparaît aujourd'hui davantage reposer sur une stratégie globale de communication que sur un nouveau modèle de diplomatie publique. Nous nous appuierons sur plusieurs études de cas pour analyser les freins à la formulation d'un modèle en soulignant les lacunes existantes liées au manque d'internationalisation des acteurs, de proactivité des politiques et de dialogue constructif avec la société civile.