Rives et dérives du masculin à l'adolescence : Étude clinique et projective de jeunes hommes auteurs de violences sexuelles
Auteur / Autrice : | Romain Gady |
Direction : | Marie-José Grihom, Magali Ravit |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie clinique |
Date : | Soutenance le 10/12/2020 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du langage, psychologie, cognition, éducation (Poitiers ; 2018-2022) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Recherches en psychopathologie. Clinique de l’Acte et Psychosexualité (2008-....) |
faculte : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts | |
Jury : | Président / Présidente : Alain Ducousso-Lacaze |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-José Grihom, Magali Ravit, Élise Pelladeau | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Roman, Jean-Yves Chagnon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
À partir de l'étude clinique et projective de jeunes hommes auteurs de violences sexuelles, nous proposons de mettre au travail la question du masculin et ses dérives perverses. À l'adolescence, le dévoilement du féminin érotique et de la puissance virile contraint à une élaboration renouvelée des pulsions (sexuelles et agressives) et de la différence des sexes nécessaire à l'accomplissement des choix d'objet amoureux. Chez les adolescents étudiés, la faillite des contenances biparentales et des interdits œdipiens entrave la révision subjective des idéaux masculins hérités de l'enfance et, par là même, l'édification d'une identité sexuée propre. Ainsi, les violences sexuelles à l'adolescence sont envisagées comme des refus transitoires du masculin : les agirs pédophiliques sont pensés comme l'expression régressive et désespérée d'une pulsionnalité génitale en dérive traduisant l'impossible renoncement à une position masculine infantile. Quant aux violences sexuelles sur des jeunes filles (préadolescentes et adolescentes), ces agirs nous semblent témoigner d'une tentative de neutralisation d'un féminin érotique terrifiant à partir d'un clivage de l'objet féminin et des positions masculines machistes (ou phalliques viriles idéalisées). Les consultations thérapeutiques sont envisagées comme un cadre-dispositif permettant le déploiement d'un transfert moteur de la relance des processus de symbolisation nécessaire à la reconfiguration des identifications masculines.