Le rôle acquisitif de la publicité foncière pour les ventes immobilières
Auteur / Autrice : | Mathilde Robert |
Direction : | Guillaume Beaussonie |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit - EDSJP Toulouse |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2016 |
Etablissement(s) : | Université Toulouse Capitole |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science Politique (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IEJUC - Institut des Etudes Juridiques de l'Urbanisme, de la Construction et de l'Environnement |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Souvent conçue comme un droit subalterne qui se délecte de la forme, la publicité foncière joue pourtant un rôle central dans la sécurité de l'investissement et du commerce immobilier. S'il devait être un domaine de prédilection du droit de la publicité foncière, le conflit opposant deux acquéreurs successifs sur un même immeuble en suite de sa revente par le même propriétaire serait sans aucun doute celui-là. Sa résolution fait à cet effet l'objet d'une règle précise édictée au décret du 4 janvier 1955 désignant le premier acquéreur publiant comme attributaire du droit de propriété. Pourtant la simple application de ces normes n'a pu éviter la formation d'un contentieux récurrent générant l'apparition d'une jurisprudence hésitante entre moralité et automaticité. Si la jurisprudence a pendant longtemps atténué la rigueur de la solution en privant le premier publiant de mauvaise foi du bénéfice de la règle, elle fait désormais du fichier immobilier l'alpha et l'omega de la gestion des conflits entre acquéreurs successifs d'un même auteur quitte à nier l'exigence de loyauté dans le contrat. Qu'elle soit saluée pour la confiance qu'elle conduit à placer dans le publicité foncière ou critiquée pour son caractère immoral, la solution semble avoir vécue. La réforme du droit des contrats portée par l'ordonnance du 10 février 2016 redonne au premier acquéreur les moyens de revenir sur une situation acquise au mépris de ses droits.