Thèse en cours

Transferts culturels dans l'art iranien entre 1906 et 1979 de la révolution constitutionnelle à la révolution islamique.

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Auteur / Autrice : Marjan Tajeddini
Direction : Michel Espagne
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Esthétique, histoire et théorie des arts
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2016
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Pays germaniques, transferts culturels (Paris)
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)

Résumé

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L'art moderne iranien est passé par nombre d' expériences diverses dans son dialogue avec l'Occident, en particulier la France. Le point le plus notable est le souci d'occuper une position de centralité géométrique entre l'Orient et l'Occident. L'art moderne iranien est toujours un peu éloigné de l'un et proche de l'autre, sachant que, du point de vue de l'histoire de l'art comme discipline, la source des œuvres réside essentiellement leurs modèles d'inspiration (principalement français et italiens), et partant de là elles confrontent la modernité occidentale et le dialogue avec l'Orient. Ce qui reste cependant important à distinguer et à clarifier, c'est la question : de quel Orient s'agit-il et où le situer? Nous aborderons notamment le rôle d'artistes iraniens modernistes dans la transmission de certaines idées et tendances esthétiques européennes en Iran, et plus exactement la deuxième génération de ceux font le voyage en Europe pour leur formation artistique, en particulier des artistes comme Sohrab Sepehri, Nasser Assar et Behjat Sadr, afin d'étudier leur trajectoire et leurs sources, leurs stratégies poétiques et existentielles. Ce travail permettra de faire reconnaître le jeu des tendances esthétiques de ces artistes dans le contexte national et local iranien pour mieux saisir son évolution « du figuratif vers l'abstrait » dans les années 1950-1970. Cette période mérite d'être particulièrement étudiée pour penser le rapport local-global, centre-périphérie, Paris-Téhéran. La transition de l'art moderne iranien de Téhéran à Paris, et son retour vers un Orient auquel les artistes s'identifient, la question de savoir comment et pourquoi s'opère cette transition, tel est le thème central de cette thèse. Elle s'appuie aussi sur la lecture de textes et analyse les tableaux à travers une approche d'histoire intellectuelle. Il s'agit en effet d'observer la correspondance entre mouvements artistiques contemporains et le contexte intellectuel. Parmi les questions posées: pourquoi Paris, et seul Paris permet d'aborder la transition Orient Occident dans l'art moderne iranien?