Thèse en cours

Régulation épigénétique de la neurodégénérescence des neurones dopaminergiques

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 23/09/2020. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Camille Godreuil
Direction : Rajiv Joshi
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 23/09/2020
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Interdisciplinaire de Recherche en Biologie (Paris ; 2011-....)
établissement opérateur d'inscription : Collège de France (1530-....)
Jury : Président / Présidente : Emmanuel Brouillet
Examinateurs / Examinatrices : Rajiv Joshi, Marie-Odile Krebs, Erwan Bezard, Emilie Elvira-matelot, Julia Fuchs
Rapporteur / Rapporteuse : Marie-Odile Krebs, Erwan Bezard

Résumé

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L’âge est le principal facteur de risque pour les maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson (MP). Plusieurs caractéristiques des ces maladies sont également retrouvées lors de vieillissement notamment des altérations nucléaires comme l’instabilité génomique, des modifications épigénétiques et l’activation d’éléments répétés. Cependant la contribution de ces altérations à la neurodégénérescence n’est pas encore bien établie. Le but de cette thèse a été de tester si la relaxation de la chromatine dans les neurones, similaire à celle observée lors de vieillissement, est suffisante pour induire la neurodégénérescence. Nous démontrons que la surexpression virale de Gadd45b, une protéine multifactorielle impliquée dans la déméthylation de l’ADN, dans le mésencéphale de souris sauvages, induit des modifications stables et étendues de la méthylation de l’ADN, notamment sur les corps de gènes neuronaux. Nous montrons aussi que les modifications de la méthylation de l’ADN mènent à la destructuration de l’hétérochromatine, des dommages importants et précoces de l’ADN, et à une augmentation de la vulnérabilité au stress oxydatif des neurones dopaminergique (mDA) impliqués dans la MP. Ceci s’accompagne également de la dérépression des éléments transposables LINE-1, une source potentielle de cassures d’ADN. Une expression prolongée de Gadd45b modifie l’expression de gènes impliqués dans le maintien de l’hétérochromatine, dans la méthylation de l’ADN ou associés à la MP, et provoque la dégénérescence des neurones mDA. Nous proposons que les altérations épigénétiques dues au vieillissement mènent à l’activation des LINE-1, ce qui initie une cascade d’évènements entrainant la mort des neurones. Ce mécanisme pathogénique pourrait être le lien entre le vieillissement et la neurodégénérescence. Il ouvre également la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques ciblant les LINE-1 ou la structure de la chromatine.