Protocole et insignes du pouvoir à Rome : Ve siècle av. n. ère - Ier siècle d. n. ère

Protocoland insignia of power in Rome : Vth century BC - Ist century AD

• Auteur / Autrice : Dimitri Maillard
• Direction : Sylvie Pittia
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Histoire
• Date : Soutenance le 04/12/2021
• Etablissement(s) : Paris 1
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
• Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Anthropologie et histoire des mondes antiques (Paris ; 2010-....)
• Jury : Président / Présidente : Julien Dubouloz
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Pittia, Philippe Moreau
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : François Cadiou, Claudia Moatti

Mots clés

Mots clés contrôlés

Personnalisation du pouvoir

Insignes

Insignes

Mots clés libres

Rome

République

Principat

Magistrats

Mise en scène

Protocole

Insignes

Décorum

Toge pourpre

Chaise curule

Licteurs

Faisceaux

Rome

Republic

Principate

Magistrates

Staging

Protocol

Insignia

Decorum

Purple toga

Curule chair

Lictors

Fasces

Résumé

Ce travail s’attache à étudier les formes de la mise en scène officielle à Rome, sous la République et au début du Principat, en revoyant la définition d’insignes du pouvoir au sens large et en essayant de distinguer la part de codification dans l’apparition du magistrat. L’étude vise d’une part à comprendre les critères qui valent au magistrat le témoignage de marques d’honneur en prenant en compte celles de l’homme privé. La première partie montre d’abord que les interactions entre les jeunes et les plus âgés sont réglées par des priorités dues à l’aîné, et participent du respect à la tradition. La deuxième partie montre que le lien avec la victoire qu’entretiennent le citoyen et le magistrat leur vaut à tous deux des récompenses militaires. La troisième partie montre les différentes formes d’accompagnement de l’individu : cortèges populaires, escortes de protection, suites de serviteurs. Elles relèvent toutes d’un lien personnel avec l’individu, qu’il s’agisse des licteurs ou des gardes prétoriens. D’autre part, l’apparat romain réservé aux magistrats et aux triomphateurs fait l’objet d’une analyse centrée sur les cadeaux diplomatiques envoyés par le Sénat aux souverains étrangers. Ils montreraient une liste originale des vêtements et accessoires républicains – chaise curule, toge prétexte, toge pourpre, sceptre, entre autres – et une tradition finalement rompue lorsque César et ses successeurs tentèrent d’associer la pourpre à la chaise curule, à l’instar des anciens rois.

This work focuses on the forms of official staging in Rome, under the Republic and at the beginning of the Principate. The study aims to understand, on the one hand, what earns the testimony of marks of honor in the official setting by taking into account the private situations. The « elder principle » first shows that interactions between youngers and olders are regulated by priorities whose respect is bound to the respect for tradition. The military successes then underline that the distinctions are related to the citizen as to the magistrate, and build the figure of the Prince as a general and a soldier. Finally, the various forms of accompaniment for the individual (popular corteges, escorts of guards, servant suites) show that all hold a personal link with the individual, whether they are lictors or praetorian guards. On the other hand, the roman costume of the magistrate and the triumphator is the subject of an analysis focusing on the diplomatic gifts sent by the Senate to foreign rulers. They attest an original list of the republican clothing and accessories – curule chair, toga pretext, purple toga, scepter, among others. That republican tradition was finally broken when Caesar and his successors attempted to associate purple with the curule chair, alike the ancient kings.