Natural Hair Movement, un Mouvement de Réhabilitation des Cheveux « Crépus » en contextes mondialisés (La France, le Kenya et le Sénégal) : une étude comparée des conséquences socio-économiques
Auteur / Autrice : | Christella Kwizera |
Direction : | Ulrike Schuerkens |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 21/06/2022 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire de recherche en innovations sociétales (Rennes) |
Jury : | Président / Présidente : Moustapha Tamba |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Héas | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Andrieu, Gaëlle Lacaze |
Résumé
Ma thèse est une étude comparative des manifestations urbaines françaises (Lyon et Paris), kenyanes et sénégalaises du Natural Hair Movement. Après une apparition noire américaine dans les années 2000, ce phénomène s'est étendu en Europe et en Afrique subsaharienne, une décennie plus tard. Le Mouvement suppose la fin du défrisage chimique/thermique et d'autres pratiques capillaires dangereuses pour la santé globale et capillaire des femmes noires diasporiques et sub-sahariennes. Grâce à des techniques ethnographiques et aux notions de glocalisation, de théorie ancrée et de féminisme noir étasunien, les conséquences socio-économiques sur l'industrie cosmétique mondialisée sont analysées. Ce processus est réalisé en termes de relations contrastées entre ces quatre forces (consommatrices, transformatrices, influentes et productrices). Cette thèse en deux parties soutient que le Natural Hair Movement est à la fois, une survivance des valeurs cosmétique-esthétiques sub-sahariennes précoloniales et une continuité du Mouvement noir américain, Black Is Beautiful datant des années 1960. Ainsi, la première partie présente une historiographie de ces pratiques antérieures tandis que la seconde partie traite des effets du Natural Hair Movement dans les zones ciblées par cette étude : France, Kenya et Sénégal.