Le procès civil en droit sénégalais à l'épreuve des procédures collectives Ohada ; étude à la lumière du droit français.
Auteur / Autrice : | Cheickh sadibou Coly |
Direction : | Françoise Pérochon, Patrice Samuel Aristide Badji |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit privé et Sciences Criminelles |
Date : | Inscription en doctorat le 09/01/2017 Soutenance le 14/11/2022 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) en cotutelle avec Université Cheikh Anta DIOP de DAKAR ( SÉNÉGAL) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science politique (Montpellier ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LDP - Laboratoire de Droit Privé |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le contentieux relatif au traitement des difficultés de l'entreprise est un contentieux objectif, dans lequel la finalité n'est pas celle de satisfaire un intérêt individuel mais plutôt sauver l'entreprise et préserver les emplois le cas échéant. Ce qui fait que le magistrat intervenant n'utilise pas son imperium pour trancher un litige , mais il fait plutôt office de magistrat économique. Le traitement de la question de l'entreprise en difficultés obéit à un régime procédural particulier par rapport à la procédure civile. Par rapport aux règles de compétences, afin d'assurer un traitement efficient le législateur centralise le contentieux devant une juridiction. il crée donc un bloc de compétence. Il apparaît également une restriction des droits des créanciers quant à la possibilité de déclencher des poursuites individuelles contre le failli. Et celles déjà engagés sont suspendues, les créanciers doivent procéder à une production de leurs créances. La spécificité du traitement de l'entreprise apparaît aussi par la réorganisation des principes majeurs du procès les principes de l'instance civile tels que le principe accusatoire et dispositif, manifestant la maîtrise des parties sur le déroulement et la matière du procès, sont inadaptés au traitement de l'entreprise caractérisé par une immutabilité renforcée nécessaire à la préservation de sa finalité. Ce qui fait que l'interférence entre les procédures collectives et la procédure est très complexe. Cela n'est que la conséquence de l'absence d'une procédure collective au sens procédural qui, dotée d'une structure particulière, se distinguerait de la procédure civile de droit commun.