Thèse en cours

rôle du régime alimentaire et du microbiote intestinal sur le statut en fer

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 11/12/2019. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Yohannes Demissie
Direction : Christèle Humblot
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biotechnologie et Microbiologie
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 11/12/2019
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : NUTRIPASS - Nutrition et Alimentation des Populations aux Suds
Jury : Président / Présidente : Delphine Sicard
Examinateurs / Examinatrices : Christèle Humblot, Annick Bernalier-donadille, Marie-Christine CHAMPOMIER-VERGèS, Christophe Chassard, Philippe Donnen
Rapporteur / Rapporteuse : Christophe Chassard, Philippe Donnen

Mots clés

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Résumé

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L'anémie est un problème majeur de santé publique mondiale qui touche 1,62 milliard de personnes dans le monde. Les causes de l'anémie sont multiples et complexes, mais il est généralement admis que la carence en fer est responsable d'environ la moitié des anémies. L'enrichissement et/ou la supplémentation en fer est la principale stratégie de lutte contre l'anémie nutritionnelle mais du fait de la faible biodisponibilité du fer provenant des fortifiants, moins de 15 % est absorbé dans le duodénum. Le reste atteint le côlon où il module le microbiote intestinal. Certaines études ont montré l'effet de la supplémentation et de la carence en fer sur la composition du microbiote intestinal, mais très peu d'informations sur le rôle du microbiote intestinal sur le métabolisme du fer de l'hôte sont disponibles. Par conséquent, l'objectif général de ce doctorat était d'étudier le rôle du microbiote intestinal sur le métabolisme du fer. Trois approches ont été utilisées. Premièrement, la prévalence de la carence en fer et de l'anémie chez les adolescentes de l'Éthiopie rurale a été étudiée. L’étude transversale réalisée a montré que les régimes alimentaires étaient principalement d'origine végétale, avec une faible consommation d'aliments d'origine animale, de fruits et de légumes. Seulement 4% des adolescentes avaient un score de diversité alimentaire adéquat, et 35% avaient un poids insuffisant. La prévalence de l'anémie et de la carence en fer étaient faibles, mais 41 % des adolescentes avaient des réserves marginales en fer. La faible prévalence de carence en fer, malgré un régime à prédominance végétale, est atypique et nécessite des stratégies dans des contextes similaires. Deuxièmement, nous avons voulu savoir si le microbiote provenant de donneurs humains ayant un statut en fer différent affectait le métabolisme du fer dans un modèle de souris initialement sans de germes. Deux échantillons fécaux prélevés chez des adolescentes éthiopiennes de statut en fer différent ont été inoculés à deux groupes de souris initialement sans germes soumises à un régime alimentaire standard. La composition du microbiote mesurée par PCR en temps réel (C. leptum, C. coccoides, Enterococcus, Bacteroides, Bifidobacteria, et Enterobacteriaceae) était similaire entre les inocula des donneurs, indépendamment de leur statut en fer. La teneur bactérienne totale de l'inoculum humain et du microbiote fécal des souris inoculées étaient similaire, traduisant une implantation réussie chez la souris. La teneur en fer fécale et cæcale, la ferritine plasmatique et la saturation en transferrine étaient semblables entre les deux groupes de souris ainsi que le niveau de protéine de stockage du fer (ferritine) dans le duodénum, le côlon et le foie. Ces résultats montrent que le phénotype de carence en fer n'est pas transmissible par le transfert du microbiote de l'hôte chez des souris réceptrices initialement sans de germes. Enfin, l'effet du fer alimentaire sur le stockage et l'exportation du fer intestinal de l'hôte sans germe et sur son statut en fer systémique a été déterminé. Des souris sans germes ont reçu une alimentation normale (70 mg/kg) ou pauvre en fer (5 mg/kg de fer). Les souris de différents groupes avaient un apport alimentaire et un gain de poids similaires. Les souris recevant le régime alimentaire pauvre en fer présentaient une anémie et une faible saturation de la transferrine caractéristique d’une carence en fer. Leurs stocks de fer étaient réduits dans le duodénum, le colon et le foie, et l’hepcidine plasmatique était inférieure à la limite de détection. Au contraire, les souris recevant un régime normal présentaient un statut en fer normal. Le régime alimentaire avec des teneurs en fer différentes entraîne des modifications du statut en fer et de son absorption chez les souris sans germes. Ce travail contribue à une meilleure compréhension de l'interaction entre le métabolisme du fer chez l'hôte le du rôle du microbiote.