Thèse en cours

La philosophie de la fonction publique face à l'impératif d'innovation

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Auteur / Autrice : Catherine Fievet
Direction : Patrick Savidan
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Philosophie
Date : Inscription en doctorat le 08/12/2016
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lettres, Idées, Savoirs (Créteil)

Mots clés

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Résumé

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La philosophie de la Fonction Publique face à l'impératif d'innovation Partie I Nous envisageons, dans une première partie, de redéfinir le lien qui associe la fonction publique au concept de Bien commun ou Bien public. Titre : fonction publique et bien public : comment concevoir le bien public ? On réexaminera l’éternelle tension entre l’individu qui se protège de l’Etat (Locke ) et le Bien public qui entend réaliser l’individu (Rousseau).La philosophie a donné un vocabulaire conceptuel à cette divergence qui sous-tend toujours la vision anglo-saxonne de la société civile et la distingue de la vision « continentale » et particulièrment française de la République. La question sera donc traitée 1) avec des auteurs et thèses classiques de philosophie 2) avec le regard de quelques économistes. Ainsi pour Friedmann, l’intérêt général n’existe pas comme il le dit au début de son ouvrage Capitalisme et liberté. Et pour Schumpeter, la démocratie se ramène à une lutte pour le pouvoir. Résumé de la partie : on situe deux extrêmes. D'un côté, le social comme purement contractuel (somme d’individus négociateurs). D'un autre côté, le politique conçu comme fusionnel (le peuple souverain). L'apport de Michelet (Le peuple) peut être pris en compte. Partie II La deuxième partie cherchera comment il est possible de réaliser le Bien public. Plus exactement : selon quelle philosophie de la fonction publique ?  On utilisera à dessein deux lectures issues de traditions différentes. La philosophie, d'une part avec celle de Hegel et sa vision substantialiste de l'Etat comme « Esprit objectif » ou réalisation de la morale. Et celle d'un spécialiste du droit public, Maurice Duverger qui rappelle comment la prééminence de l'autorité de l'Etat a longtemps signifié la prérogative de la puissance publique dans le rapport aux citoyens.  Mais on verra aussi comment, d'un point de vue sociologique, celui de Max Weber, la vie politique s'est traduite dans le passage de l'esprit éthique à une rationalité bureaucratique sous l'influence du développement du capitalisme.  En revenant avec Castoriadis, à une critique de la bureaucratie pour une redécouverte de la démocratie comme acceptation du règne de la parole non appuyée sur un fondement transcendant ou religieux.  L'élaboration contemporaine de nouvelles méthodes de management pourra être interrogée à partir de ces questionnements : quel sens donner à la redécouvert de l'entreprise comme collectif innovant ? Partie III La partie trois se consacrera au domaine de la philosophie et du droit du travail pour leurs mutations : mon travail de coach cherche à contribuer à l'humanisation du rapport au travail à l'époque de la technologie triomphante.  Rappel du travail à l'’âge industriel : la massification.  Evocation de l'âge « postmoderne » du « capitalisme artiste » (Luc Boltanski et « Le nouvel esprit du capitalisme ») : l’individu devenant la principale ressource.  Le management par la reconnaissance. L’empowerment  Les nouvelles questions liées au leadership et à la prise en compte de la relation (Gestalt). Le collectif éclairé par les phénomènes de l'inconscient (Jung). Partie IV Cette partie sera consacrée à cerner ce qui peut faire la dynamique propre de la fonction publique  Ni le néolibéralisme hyper-individualiste n'en fournit l'éthique spécifique. Ni le collectivisme de l'âge industriel.  Les valeurs liées à l'intersubjectivité, à la construction d'équipe, à l'innovation comme satisfaction donnée à la créativité etc. seront analysées.  Cette recherche pourra ainsi aboutir à mettre en évidence les thèses auxquelles je souhaiterais donner une existence publique académique.