Thèse en cours

Le droit international à l'épreuve du terrorisme: réflexion sur le recours à la force contre les groupes armés non étatiques qualifiés de "terroristes" dans le cadre de l'opération Serval au Mali et ses suites

FR  |  
EN

Accès à la thèse

Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 13/04/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Souleymane Sangaré
Direction : Pierre Esplugas-LabatutDanielle Cabanis
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences Politiques
Date : Inscription en doctorat le 15/11/2017
Soutenance le 13/04/2023
Etablissement(s) : Toulouse 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et Science Politique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IMH - Institut Maurice Hauriou

Résumé

FR  |  
EN

Il y a une effervescence aujourd'hui dans le Sahel autour des questions sur le terrorisme qui rend incertaine les possibilités de développement. Cette incertitude est principalement liée à l'instabilité qui est à la fois prémonitoire, c'est dire la cause de l'insécurité, et à la fois sa conséquence. Les acteurs de cette menace sont des groupes jihadistes de Alqaeda au Maghreb Islamique, de Ansardine, groupe rebelle touareg convertit à l'extrémisme violent, et d'autres groupes de réseaux criminels avec des liens directes ou indirectes que ceux-ci entretiennent avec l'une des plus violentes des mouvements terroristes en Afrique de l'Ouest, Boko Haram. Mais la pauvreté est aussi extrême dans la zone sahélienne, avec des indices de développement les plus faibles au monde, et l'augmentation de la population est si préoccupante. Il y a un manque de perspectives économiques pour les jeunes. Il y a des besoins socioéconomiques des populations se trouvant dans les périphéries que les autorités des pays de la région n'arrivent pas pour le moment à apporter des réponses satisfaisantes. Si certaines de ces jeunes font le choix de l'immigration vers l'Europe, les voies de transites les conduisent potentiellement en cas d'échecs à tisser des rapports avec des mouvements terroristes et réseaux criminels qui sont dans la capacité de leur proposer des activités illicites souvent violentes qui favorisent leur devenir ,de mener bien des stratégies de séduction à travers des services économiques et sociaux qu'ils sont en mesure d'apporter aux populations. De ce fait, ces mouvements jihadistes progressivement implantées dans la région, en même temps que les réseaux criminels entretiennent des liens avec les populations, des familles se trouvant dans cet environnement d'insécurité alimentaire, économique, sociale voire politique. Mais la corruption n'est en rien anodine avec cette question d'insécurité, qui sous-tend aussi de hisser la question de gouvernance au rang des préoccupations majeures dans la région car il y a soupçon que les autorités locaux entretiennent parfois des liens avec ces entrepreneurs des activités illicites. Ainsi ce qui semble primordiale, et dans lequel les autorités politiques des pays de la sous-région sahélienne doivent s'engager à apporter une réponse satisfaisante, c'est la survie à la famine, aux besoins élémentaires pour que les populations se sentent en sécurité, montre leur hostilité à ces mouvements terroristes, et réduisent pertinemment les rapports qu'elles peuvent entretenir avec les organisations des activités illicites pour collaborer avec les autorités et les institutions étatiques. La marginalisation de la population par des institutions publiques et ou leur inefficacité ne favoriserait pas la lutte contre l'insécurité car cette insécurité est d'abord personnelle, familiale, professionnelle avant d'être nationale et régionale. Elle associe également le devenir personnelle, familiale, sociale, économique, politique et mondiale. Il semble difficile de devenir sans aucune certitude. Donc les moyens devraient être créés pour que les populations espèrent devenir, et collaborent activement avec les Etats pour réduire avec pertinence l'instabilité, c'est-à-dire la pauvreté, la famine, et favoriser et contribuer au développement social et économique. Car ceux-ci sont prémonitoires, à l'insécurité au Sahel, mais aussi conséquence de celle-ci. Une coopération transfrontalière véritable pourrait se saisir de ces préoccupations en les mettant à la priorité des objectifs à atteindre. Le groupe des 5, le G5 organisation nouvellement créée, mais est parmi d'autres structures intergouvernementales plus anciennes ; qui associe cinq pays de la région sahélienne voudrait hisser le développement comme principale action politique à faire pour venir à bout de ces questions liées à l'insécurité, et à l'instabilité régionale. En plus de ceux-ci, l'insécurité au Sahel est non seulement endogène, c'est-à-dire la façon de vivre, de penser, mais aussi elle est exogène. C'est de voir l'importance ou pas du volet des interventions militaires étrangères dans cette zone, et son impact sur les différentes échelles de l'insécurité. Les pays de la région ont un intérêt à poser et travailler sur des actions de développement efficaces dans l'incertitude que pose l'insécurité car l'on serait difficilement à mesure de dire avec certitude quand la sous-région sahélienne va connaitre la stabilité. Mais il n'est pas impossible d'anticiper. Donc investir dans les actions militaires de sécurité. Les pays les réalisent de plus en plus mais l'anticipation viendrait par la lutte contre l'insécurité familiale, individuelle, professionnelle, sociale, nationale et régionale.