Analyse des stratégies de reconquête de souveraineté par le mouvement indépendantiste en Nouvelle-Calédonie
Auteur / Autrice : | Anthony Tutugoro |
Direction : | Sémir Al Wardi, Carine Gindre David |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Science Politique |
Date : | Inscription en doctorat le 14/11/2016 Soutenance le 12/03/2024 |
Etablissement(s) : | Polynésie française |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale du Pacifique (Faaa ; 2005-....) |
Résumé
Les actes de prise de possession de la Nouvelle-Calédonie ratifiés entre les années 1853 et 1855 proclament la souveraineté française sur cet archipel du Pacifique Sud. Cette thèse propose d’analyser les stratégies déployées par le mouvement indépendantiste de l’archipel en vue de reconquérir cette souveraineté. Elle s’appuie sur un corpus de 34 entretiens semi-directifs et d’entretiens complémentaires réalisés auprès de responsables et de cadres d’organisations politiques et syndicales engagées sur la voie de la reconquête de souveraineté, ou encore d’acteurs ecclésiastiques et de la société civile. Cette base de données est complétée par des observations de meetings et de réunions politiques réalisées au cours des campagnes menées lors des consultations pour l’accession de l’archipel à la pleine souveraineté de 2018-2020-2021, de congrès du Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste, et de manifestations publiques entre les années 2017-2023. Le croisement de ces données empiriques à des sources secondaires existantes met en perspective la subjectivité de ces différents acteurs ainsi que les motivations et les logiques qui conduisent leur action politique. Cette thèse identifie les variables qui conduisent ce mouvement à s’inscrire dans un temps long et à se réinventer au gré des différents contextes socio-politiques qu’il traverse. Elle explore certains leviers dont il dispose au sein de la souveraineté française, comme celui de la négociation politique, de l’économie, ou encore de la diplomatie. Enfin, cette thèse rend compte de ses représentations d’un nouvel État dans l’hypothèse d’une restitution de sa souveraineté à l’archipel.