Thèse en cours

La laïcité dans les ordres constitutionnels français et sénégalais

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Auteur / Autrice : Alioune Ngom
Direction : Arnaud Coutant
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit privé, droit public, histoire du droit
Date : Inscription en doctorat le 29/11/2016
Etablissement(s) : Reims
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche Droit et territoire (Reims, Marne ; 1975-....)

Mots clés

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Résumé

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L'idée de démocratie moderne et sa croissance se sont toujours accommodées à une fluctuation de ses rapports avec la religion. L'exemple initial des États-Unis depuis 1789 et celui de la France au début du XXème siècle font que la séparation entre politique et religion est devenue, dans les États modernes, un important baromètre d'appréciation de l'existence de la démocratie. Cette séparation communément appelée laïcité se trouve, dans la plupart des cas, codifiée dans la charte fondamentale de ces États. Ainsi le premier amendement de la constitution américaine garantie cette séparation depuis 1789. Pour la France, l'article 1er de la Constitution de la Vème République (1958) affirme le caractère «laïque» de la République. Après leurs indépendances, la grande partie des États d'Afrique francophone se sont inspirés de la France en instituant ce principe dans les constitutions de leurs États nouvellement indépendants. Le Sénégal s'inscrit dans ce cadre. Cette inspiration (voire cette "transposition") s'est effectuée très largement sur des principes et valeurs républicaines françaises parmi lesquelles la laïcité. Ainsi, de la constitution de 1959 jusqu'à celle de 2001, l'article 1er de la constitution sénégalaise a toujours affirmé le caractère laïque de son État. Cependant, si à la base de la laïcité en France et au Sénégal est la racine constitutionnelle de la séparation de la religion et de la politique avec une garantie de la neutralité et de la liberté religieuse et de conscience, le curseur de la séparation n'est pas au même niveau. On se rend compte qu'à une neutralité (relative) mêlée à une hostilité initiale de la France répond une tolérance poussée et une certaine collaboration rendant discutable la séparation pour le Sénégal.