De marge en marge, les mobilités au centre du quotidien des femmes « roms »
Auteur / Autrice : | Emma Peltier |
Direction : | Caroline Gallez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aménagement de l'espace, Urbanisme |
Date : | Soutenance le 11/05/2023 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Ville, mobilité, transport (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) - Laboratoire Ville, mobilité, transport (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) |
Jury : | Président / Présidente : Corinne Luxembourg |
Examinateurs / Examinatrices : Caroline Gallez, Elise Roche, Marianne Blidon, Pierre Lannoy, Stefan Kipfer | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Elise Roche, Marianne Blidon |
Mots clés
Résumé
Située au croisement des études de genre et des études urbaines, cette thèse s’intéresse aux mobilités de femmes roumaines identifiées comme roms vivant en bidonville, en hôtel social ou en village d’insertion entre l’Île-de-France et la Roumanie. L’enquête ethnographique menée à leurs côtés révèle la place prépondérante des mobilités dans leur vie quotidienne et cela à différentes échelles. Ressortissantes de Roumanie, elles ont une pratique transnationale de l’espace européen depuis la chute du régime communiste. Occupantes sans droit ni titre ou hébergées dans des dispositifs à durée limitée, elles sont régulièrement en situation d’errance. Éloignées du marché de l’emploi et discriminées dans l'accès aux droits, leurs revenus reposent sur des activités économiques réalisées dans l’espace public. À travers l’étude du travail domestique mobile et de l’accès à la ville depuis leurs différents lieux de vie, j’explore la manière dont l’antitsiganisme et le genre modèlent les mobilités quotidiennes et, en retour, comment les femmes, dans leur pratique de mobilité, déjouent la place que leur assignent le racisme et le genre. Les descriptions fines des pratiques et des accessoires de mobilité permises par des observations en mouvement menées sur le temps long donnent à voir l'espace domestique et l'espace public certes comme les lieux de la domination patriarcale mais aussi comme des leviers de la capacité d'agir