Thèse en cours

Droit du secours en montagne

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Bruno Magne
Direction : Jean-François JoyeFrédéric Caille
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit Public
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2016
Etablissement(s) : Chambéry
Ecole(s) doctorale(s) : Cultures Sociétés Territoires
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche en Droit Antoine Favre

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

En France, les secours au citoyen sont gratuits. Malgré des débats réguliers, les principes républicains de fraternité et de solidarité, d'accès à des secours de qualité pour l'ensemble de la population sur le territoire de la République française restent maintenus. Le secours en montagne a la particularité de rester « hors normes ». Sur 20 millions de journées skieurs durant la saison 2014-2015 avec plus de 210 millions de passages aux remontées mécaniques, on compte moins de 19 000 interventions des services de secours avec moins d'une descente sur 10 000 qui se solde par un accident. Sur le domaine skiable, le Maire a obligation de mettre en place un service de secours : des pisteurs secouristes. La loi Montagne prévoit une dérogation pour ces secours, « l'exception au principe de gratuité ». Les secours sur les pistes de ski sont donc facturés et un titre de recette est adressé à la victime. En dehors du domaine skiable, le pratiquant qu'il soit : skieur, randonneur ou alpiniste devient un usager de la montagne. Dans ce cas, si des moyens doivent être engagés pour le secourir, les pisteurs secouristes de la station ou des secouristes de l'État héliportés, la gratuité des secours s'applique. Depuis quelques années, des fédérations ou des collectifs de pratiquants manifestent leurs prises de position et jouent même un rôle de prévention des accidents. Enjeux : La gestion publique du secours en montagne en France, met en évidence de nombreuses problématiques. En effet : Les zones géographiques d'intervention en dehors du domaine skiable sont soumises à interprétation. Les secours s'organisent différemment d'un département à l'autre. Différents numéros d'alerte des secours sont diffusés et le CODIS peut ne pas être informé. De plus, de nombreux acteurs participent aux secours en montagne, une concurrence est engagée. La Loi identifie le Commandant des Opérations de Secours, mais en montagne, le COS peut être transféré à un autre acteur. Des secouristes enquêteurs se retrouvent alors « partie prenante » et l'instruction judiciaire pose des problèmes potentiels. L'étude du Droit du secours en montagne est une nouveauté car il est peu étudié.