Management des risques maritimes, contribution de la culture de gestion des risques à la résilience des chaînes de transport maritime dans un terminal à conteneurs : application au contexte tunisien
Auteur / Autrice : | Sihem Smari |
Direction : | Robert Noumen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 29/06/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'écononomie de Paris Nord (Villetaneuse) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Batifoulier |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Batifoulier, André Tchokogué, Michel Sayumwe, Hazar Ben Barka, Stefka Mihaylova-Marburger | |
Rapporteurs / Rapporteuses : André Tchokogué, Michel Sayumwe |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le transport maritime joue un rôle particulièrement important dans le développement de la circulation mondiale des marchandises. Il constitue l'un des tremplins de la croissance économique des pays et l'outil privilégié des transactions internationales. L'accroissement de ce mode de transport ne va pas sans un accroissement des risques. En effet, le transport maritime est un mode craint, caractérisé par l'insécurité et le danger. Ce constat n'est pas entièrement nouveau. Des catastrophes, telles que le naufrage du Titanic en 1912, d'Erika en 1999 ou du pétrolier Prestige en 2002, ont marqué l'histoire du transport maritime. L'insécurité maritime imprégnant l'époque actuelle continue d'aggraver les perturbations des chaînes de transport maritime, malgré le développement d'un arsenal juridique renforcé dans ce domaine pour réprimer les diverses menaces. De plus, le fonctionnement de ces chaînes devient de plus en plus complexe avec la mondialisation. Celles-ci forment désormais un réseau mondial composé d'une multitude d'acteurs interconnectés et propagés au sein, et au-delà des frontières nationales. Gérer les risques, atténuer les conséquences potentielles d'éventuels scénarios perturbateurs et développer une chaîne de transport résiliente constituent aujourd'hui des préoccupations majeures dans le monde du transport maritime. Cette thèse a pour ambition de mettre en évidence le rôle de la culture de gestion des risques dans l'amélioration de la résilience des chaînes de transport maritime dans le contexte Tunisien. Pour y parvenir, nous examinons empiriquement un modèle qui décrit la relation entre la culture de gestion des risques et les différentes dimensions de la résilience à savoir l'agilité, l'intégration, la réingénierie et la rapidité. Cette étude se déroule en deux étapes : une étude qualitative et quantitative. La méthode PRA (Port Risk Assessment) mobilisée dans l'étude qualitative exploratoire a permis de mettre à jour la taxonomie des risques portuaires, en confirmant ceux qui ont été relevés dans la littérature et en explorant d'autres qui sont liés au contexte étudié. L'étude quantitative, quant à elle, menée auprès de 320 acteurs opérant dans le terminal à conteneur de Radès, a permis de tester les hypothèses de recherche. Les résultats de cette étude montrent que l'instauration d'une culture de gestion des risques contribue à l'amélioration de la résilience des chaînes de transport maritime en matière d'agilité, d'intégration, de réingénierie et de rapidité. Les résultats révèlent également que les dimensions de la résilience ne contribuent pas forcément à augmenter la performance de la gestion des risques dans les chaînes de transport maritime.