Le fonctionnement psychique des jeunes appelés « incasables : du manque de la fonction paternelle, qu’en est-il de la fonction tiercéisante ?
Auteur / Autrice : | Marina Devaux |
Direction : | Hélène Riazuelo-Deschamps, Guillemine Chaudoye |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Inscription en doctorat le 28/10/2015 Soutenance le 27/06/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CLInique PSYchanalyse Développement (2014-... ; Nanterre) |
Mots clés
Résumé
L’objectif de ce travail de recherche est de mieux comprendre le fonctionnement psychique des jeunes dits « incasables ». Le terme « incasable » est récurrent dans le champ de la protection de l’enfance. Il définit les « adolescents difficiles », « adolescents en très grande difficulté » ou encore « ceux dont personne ne veut »… Nombreux sont les termes pour les nommer. La complexité de cette clinique m’amène à reprendre l’histoire et l’évolution des institutions qui accueillent les jeunes en France afin de comprendre comment elles se sont adaptées aux enfants et adolescents « difficiles ». En posant une problématique, je m’interroge sur le fonctionnement psychique de ces jeunes, lié au manque de la fonction paternelle et au rôle de la fonction tiercéisante. Sujet qui me semble central pour mieux penser l’accompagnement. Ancré dans la clinique et à partir de deux études de cas suivis pendant plus de deux années, je présente Paul et Laurent, deux jeunes accueillis en institution et que l’on pourrait qualifier « d’incasables ». Cette clinique est complexe de par la diversité des concepts et des termes employés pour définir ces jeunes. Elle implique une réflexion sur les notions de transfert et de contre-transfert présentes tout au long de la recherche. Sous l’angle de la psychanalyse et parfois sous d’autres approches - puisque la notion « d’incasable » est diverse - j’étudie les enjeux institutionnels dans l’accompagnement de ces jeunes. Les notions d’absence du père et des carences maternelles apportent un éclairage sur ce qui fait de Paul et Laurent des jeunes appelés « incasables ». Néanmoins, cette étiquette ne leur collera pas à la peau indéfiniment.