''La forme d'une Vie'' dans trois récits de Julien Gracq : étude de style
Auteur / Autrice : | Li Sheng |
Direction : | Fabienne Boissieras |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres mention Langue et littérature françaises |
Date : | Soutenance le 27/11/2020 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....) |
Jury : | Président / Présidente : Violaine Géraud |
Examinateurs / Examinatrices : Violaine Géraud, Zihong Pu, Jing Wang, Dominique Perrin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Zihong Pu |
Mots clés
Résumé
Chez Gracq, la transformation du monde ne peut pas être réalisée sans une contemplation immobile, laquelle a de préférence sa place dans le poème ou le tableau. L’hypothèse de départ est que l’écriture gracquienne, estompant les genres littéraires, s’engage à fouiller des lieux communs de la vie quotidienne où l’auteur- narrateur peut cultiver deux activités essentielles pour lui : la marche et le rêve éveillé. Les trois romans, à considérer comme une trilogie, exploitent une même configuration historique : une guerre impalpable contraint les personnages à un ensauvagement où rien ne compte plus que les contours du monde. Cet état de régression fait jaillir immédiatement des images poétiques, qui circulent dans une dialectique du dehors et du dedans, du petit et du grand, du réel et de l’irréel ... Le système spatial, bipolaire, s’organise dans le récit gracquien autour d’un axe, d’une frontière, d’une route parfois et aussi autour d’un raffinement poétique, d’une justesse infime, qui se manifeste non seulement dans la rigueur de l’expression linguistique de l’espace, mais aussi dans la tentative heureuse à narrativiser l’espace.