Thèse soutenue

La réception de la postérité et de l’autorité de Jean Gerson (1363-1429) au début des temps modernes (XVIème siècle)

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Auteur / Autrice : Yelena Matoussevitch
Direction : Pierre Antoine Fabre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et civilisations
Date : Soutenance le 17/12/2018
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation de la thèse : École des hautes études en sciences sociales (Paris ; 1975-....)
Jury : Président / Présidente : Dominique Iogna-Prat
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Iogna-Prat, Jacob Schmutz, Bénédicte Sère, Wim François

Résumé

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Le projet consiste à retracer la postérité du grand théologien du Moyen Âge tardif, Jean Gerson (1363-1429) aussi bien dans le milieu protestant que chez les penseurs catholiques du XVIème siècle. Homme d’église, éducateur, poète, penseur du premier ordre et acteur majeur dans l’histoire politique et religieuse de la France, il n’a pas reçu toute l’attention qu’il mérite. Le premier objectif de la thèse consiste ainsi à sortir le nom de Gerson de l’ombre en mettant en évidence son influence au-delà du XVème siècle, ce qui n’a pas été fait auparavant. Visant à surmonter les clivages religieux et nationaux, cette étude présente les traits majeurs de son influence à travers la multiplicité des usages et des interprétations de sa pensée dont les diverses composantes s’articulent différemment au fil du temps. L’approche intégrale de la thèse cherche à combler un manque historiographique puisque la postérité de Gerson, parfois considérée dans ses diverses régions, n’a pas encore fait objet d’étude dans sa globalité. Comme l’attitude envers l’autorité de Gerson fut largement tributaire des conflits religieux qui agitèrent l’Europe, sa présence posthume dépendit surtout des objectifs polémiques et des prises de positions idéologiques de ceux qui trouvaient en lui une source d’inspiration. En conséquence, la thèse est organisée chronologiquement, confessionnellement, ainsi que géographiquement. Afin de fournir au lecteur l’arrière-plan historique précédant immédiatement la Réforme, l’étude commence après le Concile de Constance. D’un point de vue dénominationnel, la thèse est divisée, de façon relativement égale, entre les réceptions protestante et catholique, à l’exception de la postérité de Gerson en Angleterre et en Écosse qui constitue un chapitre à part. L’étude révèle des tendances dans sa réception touchant à l’humanisme, aux théologies systématique et pastorale, au mysticisme dévotionnel, le droit et l’historiographie, laissant de côté sa pensée conciliariste.