"Flore des villes et flore des champs"
Auteur / Autrice : | Gabrielle Martin |
Direction : | Emmanuelle Porcher, Nathalie Machon |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
Date : | Inscription en doctorat le 09/10/2015 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....) |
Mots clés
Résumé
Avec l’étalement urbain auquel on assiste depuis plusieurs décennies, l’interface ville – espaces agricoles est de plus en plus importante. Des données récentes obtenues par les programmes de sciences participatives de Vigie-Nature laissent à penser que la flore en périphérie des villes pourrait être influencée par les pratiques agricoles alentour (utilisation d’herbicides et d’insecticides ayant un impact sur les « mauvaises herbes » et les pollinisateurs). Par ailleurs, il est souvent avancé que les espèces urbaines, surtout les exotiques (voire les invasives), très présentes en ville envahissent les milieux ruraux. Dans ce projet, nous nous proposons donc de travailler à l’interface entre villes et milieux agricoles pour déterminer les impacts respectifs de la ville sur la flore agricole et de l’agriculture sur la flore urbaine, en Ile-de-France. Les perspectives sont la production d’indicateurs de qualité de la biodiversité dans des espaces très anthropisés dans lesquels la gestion et les pratiques peuvent être améliorées pour un meilleur état de la biodiversité et de meilleurs services rendus. D’un point de vue plus fondamental, il s’agira de mieux comprendre quels sont les processus qui régissent les assemblages d’espèces dans les deux types de milieux. Cette thèse utilisera une approche par analyse de données d’observatoires participatifs et complétée par des récoltes de données naturalistes sur le terrain. Les projets « Sauvages de ma rue », Vigie-Flore et SPIPOLL appartiennent à l’ensemble d’observatoires naturalistes de Vigie-Nature. Ils ont engendré la récolte de plusieurs centaines de milliers de données qui vont servir de support pour cette thèse. Après une étude générale aux interfaces urbain-agricoles, il faudra plus précisément l’impact des quartiers urbains différents (résidentiel, ZAC, cités) sur les milieux agricoles adjacents et l’influence de l’agriculture bio ou intensive, maraichère ou céréalière, sur la flore des quartiers adjacents. Puisque la faune pollinisatrice est suspectée d’être en partie responsable de la composition des communautés végétales de part et d’autre de la limite urbain – agricole, les observations de pollinisateurs sur des fleurs de grande Berce (Heracleum sphondylium L.) plante entomogame courante en ville et en milieu agricole, seront également analysées.