Art rupestre et paysages : une analyse empirique du contenu, du contexte et de la distribution des sites d'art rupestre à Omandumba Est et Ouest, région d'Erongo-Namibie
Auteur / Autrice : | Alma Nankela |
Direction : | David Pleurdeau, Luiz Oosterbeek, François Sémah |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Quaternaire et Préhistoire |
Date : | Soutenance le 23/03/2017 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle en cotutelle avec Universidade de Trás-os-Montes e Alto Douro (Portugal) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire naturelle de l'homme préhistorique (Paris ; Perpignan ; Tautavel, Pyrénées-Orientales) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Luís Jorge Rodrigues Gonçalves, Denis Vialou, Maria Emilia Pereira Simões de Abreu, Tilman Lenssen-Erz |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les travaux de recherche sur l’art pariétal namibien, menés avant l’indépendance et depuis lors, se sont focalisés sur trois ensembles de massifs de Namibie Centrale : le Brandberg, les massifs du Spitzkoppe et le site du patrimoine mondial de Twyfelfontein. Ces trois massifs sont riches des plus fortes concentrations d’art pariétal préhistorique enregistrées en Namibie. Mais une autre région cruciale pour l’art pariétal de la Namibie Centrale a souvent été oubliée, n’ayant que trop peu été étudiée : les massifs de l’Erongo. L’étude de l’art pariétal présent sur les fermes d’Omandumba, situées dans les massifs de l’Erongo, vise à comparer sa distribution spatiale, avec celle des ensembles plus connus que sont le Brandberg, le Spitzkoppe et Twyfelfontein, permettant ainsi une meilleure compréhension du corpus de l’art pariétal de la Namibie Centrale. La thèse envisage une approche contextuelle de l’étude de la relation liant l’art pariétal à son environnement, son paysage. Distribution spatiale, public potentiel, accessibilité, élévation, proximité de point d’eau et de gibiers, aspect, orientation, emplacement et visibilité des sites d’art pariétal au sein des paysages dont ils font partis sont autant de variables considérées dans cette approche du paysage afin d’établir les fonctions potentielles des différents sites d’art pariétal considérés. Cette étude se situe au coeur d’un réseau interdisciplinaire faisant dialoguer et interagir données archéologiques, bioarchéologiques, ethnographiques, ethno-historiques, géologiques, géographiques, paléoenvironementales, et zooarchéologiques. Intégrées aux SIG, ces données ont apporté de nouvelles informations sur la distribution spatiale. Cette thèse étudie également les variables morphologiques des peintures et des gravures, ainsi que leur état de préservation. En plus des variables spatiales, la thèse a en outre étudié les aspects morphologiques des peintures et des gravures, et déterminé l'ensemble de leur état de préservation. La thèse tente également d’établir les sources et l'origine géographique des matières premières utilisées dans la production de peintures. Ces ont été extraites de trois contextes à savoir: séquences archéologiques, géologiques et par le biais d'analyses in situ des pigments de peinture des sites. L'ordre chronologique des séquences de figures peintes a également été établi. Les données contextuelles utilisées dans cette étude ont été collectées au cours de campagnes de prospections et de documentations systématiques en 2014/16 des sites d’art pariétal situés dans les fermes d’Omandumba Est et Ouest, massif de l’Erongo, Namibie. L’étude repose sur une soixantaine de sites de peintures contenant 70 panneaux, ainsi qu’un site de gravures regroupant 50 panneaux ornés.