Les enjeux de la bonne gouvernance et le principe du droit d'ingérence à l'ère de la mondialisation : le dilemme de la souveraineté en Afrique
Auteur / Autrice : | Dreyfus Louyebo |
Direction : | Sylvie Ciabrini |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Inscription en doctorat le 15/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Organisations, marchés, institutions (Créteil ; 2010-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire d'étude du Politique Hannah Arendt (Créteil) |
Mots clés
Résumé
Depuis la chute du mur de Berlin, les institutions internationales comme la Banque Mondiale et le FMI ont commencé à utiliser cette expression de bonne gouvernance dans le cadre des politiques d'aide au développement des pays, trouvant ainsi le moyen de s'ingérer discrètement dans les affaires internes d'un Etat souverain. La gouvernance devient alors un moyen indirect de parler et de faire de la politique dans n'importe quel pays souverain, en se glissant sur la pente savonnée des droits de l'Homme et du droit international. Dès lors, les pays africains devaient faire face à de nouveaux enjeux imposés pour la plupart par la Banque Mondiale et le FMI dans le cadre de l'application des différentes politiques publiques de développement. Les institutions internationales avaient ainsi pour objectif d'inciter les pays africains à favoriser l'alternance, à promouvoir la stabilité, le dialogue, et à encourager le consensus politique. Dans cet élan, les pays africains ont organisé dans les années 90 -91, des conférences nationales souveraines dont le but était de promouvoir la démocratie, établir l'ordre social, et favoriser l'alternance politique. Cette stratégie devait permettre aux institutions internationales d'accompagner et de soutenir financièrement les pays en voie de développement sous la forme de différentes aides. La gouvernance devenait alors une condition essentielle pour l'adoption des programmes d'ajustement structurel même si l'échec de ces derniers a été justifié par une mauvaise gestion des affaires publiques, par un manque de légitimité institutionnelle, et par une mauvaise gouvernance dans son ensemble. De ce fait, peut-on avoir le droit de s'ingérer dans les affaires internes d'un Etat souverain quand ce dernier ne respecte ni la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, ni les principes fondamentaux de bonne gouvernance ?