Les chanoines réguliers en Savoie du Nord : Restitution des abbayes d'Abondance et de Sixt (XIIe-XVIIe siècle)
Auteur / Autrice : | Sidonie Bochaton |
Direction : | Anne Baud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et archéologie médiévale |
Date : | Soutenance le 23/06/2021 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Archéométrie et Archéologie (Lyon, Rhône) |
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Ripart |
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Bujard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Eleonora Destefanis, Bernard Andenmatten |
Mots clés
Résumé
Fondée dans les « déserts » savoyards de la première moitié du XIIe siècle, la congrégation d’Abondance a compté, du temps de son apogée, cinq abbayes réparties entre Savoie et Jura, avant de disparaître au début du XVIIe siècle en raison de la réforme de l’abbaye-mère. Sa première fille de Sixt et elle sont les seules abbayes de la congrégation à subsister dans l’ancien diocèse de Genève et constituent aujourd’hui des sites majeurs du patrimoine savoyard. Si Abondance a bénéficié de la curiosité de quelques archéologues et architectes depuis 1860, Sixt est restée ignorée jusqu’aux années 2000, en raison de la destruction d’une partie des bâtiments conventuels et de l’aménagement d’un hôtel en leur sein. Une approche transdisciplinaire, convoquant l’archéologie, l’histoire, l’histoire de l’art et l’étude des sources textuelles et iconographique, a permis de reconstituer l’évolution architecturale des deux sites sur le temps long, du XIIe siècle au XIXe siècle. Confrontée aux principales problématiques du mouvement canonial, telles que la vie commune, le ministère pastoral, l’assistance et la charité ou encore la présence de femmes dans les communautés augustiniennes, l’étude des bâtiments révèle les choix et l’évolution de la vie des frères d’Abondance, depuis la réforme grégorienne jusqu’à François de Sales, qui met un terme à ce pan de l’histoire religieuse savoyarde en 1604. Plus largement, cette thèse a permis de mieux cerner l’architecture augustinienne en Savoie du Nord, région historique où les chanoines réguliers étaient nombreux à se répartir le territoire, mais aussi de réfuter certaines légendes et hypothèses généralement admises, telle l’identité du bienheureux Ponce « de Faucigny ».