L’architecture des monuments funéraires dans l’Europe de la Renaissance
Auteur / Autrice : | Marie-Lou Lanier |
Direction : | Yves Pauwels |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Doctorat d'Histoire de l'Art |
Date : | Inscription en doctorat le 28/10/2015 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences de l'Homme et de la Société (Tours) |
Résumé
Le projet de thèse présenté pour les trois prochaines années a pour objectif l’étude, à l’échelle européenne, de l’architecture des monuments funéraire « isolés », c’est-à-dire des tombeaux de grande taille placés dans le volume ouvert d’un édifice religieux, différents des dalles funéraires au sol et des tombeaux pariétaux. Jusqu’à présent, ces monuments ont attiré l’attention des spécialistes de la sculpture, l’architecture/structure étant considérée comme un cadre secondaire. En outre, il n’existe pas d’études générales sur les monuments funéraires à l’échelle européenne, et seulement deux à une échelle nationale, pour le Royaume-Uni et l’Espagne. Dans ces dernières, l’architecture n’est d’ailleurs que très peu mentionnée. Le champ reste donc ouvert pour une enquête qui renverse les priorités, considérant les tombeaux comme des manifestations représentatives de l’histoire de l’architecture, en en traduisant les principales évolutions. En outre, le rôle des architectures funéraires dans le processus de diffusion des formes nouvelles à la Renaissance prend un relief tout particulier grâce à l’intérêt qu’ils suscitent non seulement auprès des artistes, mais aussi auprès des voyageurs. Ces derniers, curieux de voir les tombeaux des grands, les décrivent, voire les dessinent dans leurs carnets et ce faisant en propagent les modèles. À partir de l’étude de l’architecture, plusieurs axes de recherche peuvent être développés. Dans un premier temps, il y a celui de l’évolution, des variations de cette architecture particulière, de l’entre-deux, qu’est l’architecture funéraire, à la fois à une échelle locale, nationale et européenne. Dans un second temps, la circulation et la diffusion des modèles par le biais des imprimés, que ce soient des traités ou des gravures, mais aussi celle des artistes, dans un contexte de dynamique d’échanges culturels et artistiques. Enfin, il s’agira de déterminer les spécificités de l’architecture funéraire, en comparaison avec celle du bâti, et son insertion dans l’histoire de l’architecture. Cette thèse, une fois aboutie, permettra une meilleure perception de l’architecture funéraire, domaine qui n’a pas été étudié. En effet, il n’existe pas de travaux portant spécifiquement sur l’architecture funéraire. Que ce soit à une échelle nationale ou européenne, cette thèse aurait donc pour objectif de combler ce vide historiographique. Une seconde finalité de ce travail sera de préciser la définition de l’architecture funéraire, qui actuellement se situe dans un entre-deux, avec d’un côté l’architecture civile ou du bâti, de l’autre la sculpture purement ornementale.