Thèse en cours

Les relations d'affaires suivies

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Auteur / Autrice : Mamed Zaiba
Direction : Sarah Bros
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2015
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : Droit, Economie, Management
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CRLD - Centre de Recherche Léon Duguit
Référent : Université d'Évry Val d'Essonne

Résumé

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Les relations d'affaires, comme tous les rapports entre personnes physiques ou morales, sont régies par des règles de droit. En premier lieu, par le droit commun, mais aussi et surtout, par des règles spéciales que l'on retrouve essentiellement dans le code de commerce. Certaines règles s'appliquent encore plus spécifiquement aux relations d'affaires qui s'installent dans le temps, aux relations d'affaires qui sont « suivies ». Ce sont ces règles qui seront étudiées. C'est le cas par exemple de l'article L442-6, I, 5° du code de commerce qui interdit de rompre brutalement des relations commerciales lorsqu'elles sont établies. Ce texte est source d'un important contentieux, et certains de ses aspects sont contestables. D'autres règles plus anonymes, de source jurisprudentielle concernent aussi les relations d'affaires suivies. Les juridictions utilisent en effet cette notion pour en tirer des conclusions en dehors de tout texte. Ces décisions intéressent notamment la force obligatoire de clauses contractuelles qui n'ont pas été expressément acceptées, alors que classiquement en droit des contrats, une clause doit avoir été acceptée positivement. Ces règles sont relativement récentes, et parfois peu connues des juristes et des opérateurs économiques. Il est donc intéressant d'étudier cette notion de « relations d'affaires suivie », puisque l'on en constate des manifestations éparses, qui n'ont jamais été reliées entre elles. Pourtant cette notion a des implications dans de nombreuses branches du droit privé, le droit des contrats, mais également le droit commercial, le droit de la distribution, le droit de la concurrence, et le droit international privé. Le droit positif peut d'ailleurs manquer de lisibilité, tant sur le contenu concret de ces règles, que sur leurs sources ou leurs justifications profondes. Nous rechercherons donc ce qui justifie que d'une part le législateur, et d'autre part les juges confèrent des effets de droit en raison de l'écoulement du temps. Il conviendra de comparer les différentes manifestations des relations d'affaires suivies, de recenser leurs effets, et d'apprécier l'opportunité, la cohérence, et finalement la légitimité de ces règles. Les enjeux théoriques sont donc certains. Mais la thèse rejoint aussi des enjeux pratiques puisqu'au delà du cas de la grande distribution, il existe beaucoup de relations d'affaires qui sont suivies, et donc potentiellement soumises aux règles qui feront l'objet de l'étude.