L'Après-guerre d'Algérie en France : la guerre d'Algérie dans la mémoire collective après 1962
Auteur / Autrice : | Sarah Akacha |
Direction : | Patrick Garcia, Malika Rahal |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire - Cergy |
Date : | Inscription en doctorat le 15/10/2015 |
Etablissement(s) : | CY Cergy Paris Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | ED DSH - Droit et Sciences Humaines |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : AGORA |
Mots clés
Résumé
La réactivation récurrente de polémiques politiques ou médiatiques à propos du conflit algérien, dont le débat sur la torture relancé par le journal Le Monde en 2000 a pu constituer un paroxysme, montre que limpact de ce conflit sur la société française a été profond et pérenne. Plus dun demi-siècle après les Accords dÉvian, les traces de la Guerre dAlgérie dans la société française restent bien visibles. Il sagit dans ce travail de recenser et danalyser ces multiples traces produites dans lespace public afin d'appréhender la spécificité de la mise en récit par la société française de laprès-guerre dAlgérie. En effet, la fin dune guerre ne se confond pas avec le cessez-le-feu La notion de sortie de guerre ou daprès-guerre a ainsi connu un développement historiographique important notamment dans le champ détude des deux guerres mondiales introduisant à la fois lidée dune durée plus longue et complexe de la période post-conflit ainsi quune réflexion approfondie sur la gestion de ce passage de la conflictualité à la paix. Le cas de la guerre dAlgérie est néanmoins particulier car la non reconnaissance juridique de la guerre et la présence démographique importante des différents groupes mémoriels ont freiné ce processus de mise à distance et allongé de fait la période daprès-guerre. Le but de cette recherche est de croiser de multiples sources (archives télévisuelles mais aussi publiques, presse écrite, témoignages, expositions, monuments...) sur le temps long afin de déterminer les enjeux, temporalités et modalités de l'après-guerre d'Algérie en France. À quel(s) moment(s) le poids du passé de la guerre ressurgit-il davantage ? Comment le passé algérien est-il intégré, reformulé et utilisé dans le récit officiel et collectif?