Auteur / Autrice : | Olivier Malo |
Direction : | Jacques Dumont |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Staps |
Date : | Soutenance le 11/02/2020 |
Etablissement(s) : | Antilles |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Milieu insulaire tropical : dynamiques de développement, sociétés, patrimoine et culture dans l'espace Caraïbes-Amériques (Pointe-à-Pitre) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jacques Dumont, Jean-François Loudcher, Hebe Maria da Costa Mattos Gomes de Castro, Myriam Cottias, Jean-Pierre Sainton |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-François Loudcher, Hebe Maria da Costa Mattos Gomes de Castro |
Résumé
Généralement, l’histoire de la capoeira est construite sur des mythes et des légendes. Pour les dépasser, nous avons analysé son évolution durant le XXe siècle, à partir des archives de presse de la Bibliothèque Nationale du Brésil, croisées avec d’autres sources. Notre lieu d’étude fut Rio de Janeiro, épicentre culturel, politique et intellectuel du Brésil et capitale fédérale jusqu’en 1960.Avec ces changements de focales, la capoeira apparaît comme une tradition hybride et transnationale, constamment redéfinie au cours d’un XXe siècle, divisé en trois périodes. Premièrement, à Rio de Janeiro, la capoeira fut nationalisée par des pratiquants populaires, des pédagogues et des intellectuels (1905-1928). Deuxièmement, cette capoeira devenue brésilienne, sous-tendue par un idéal de progrès, se transforma en sport (1928-1953) dans le Sudeste et le Nordeste. Ici, en réaction, émergea une capoeira « traditionnelle », qui devint hégémonique à partir des années 1950, au point d’effacer de l’espace public, la capoeira sportive. Dans le même temps, les deux fusionnèrent, donnant naissance à la capoeira contemporaine. Troisièmement, à partir des années 1980, elle se métamorphosa en lutte postcoloniale au service de la défense culturelle et sociopolitique des Afrodescendants, population en souffrance dans le Brésil contemporain