Thèse soutenue

"Lorsque le cinéma s'occulte et s'étend au coeur du désordre" - Puissances critiques du documentaire brésilien (1960 - 1976)

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Auteur / Autrice : Naara Fontinele Dos Santos
Direction : Nicole BrenezCesar Guimarães
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études cinématographiques et audiovisuelles
Date : Soutenance le 12/10/2020
Etablissement(s) : Paris 3 en cotutelle avec Universidade federal de Minas Gerais
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire International de Recherches en Arts (Paris)
Jury : Président / Présidente : Antoine de Baecque
Examinateurs / Examinatrices : Nicole Brenez, Cesar Guimarães, Antoine de Baecque, Amaranta Cesar dos Santos, Isabelle Marinone, Cláudia Mesquita, Olivier Compagnon

Résumé

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Le cinéma qui s’occulte et s’étend au cœur du désordre désigne ici la production documentaire qui précède et traverse le régime militaire brésilien instauré à la suite du Coup d’État du 31 mars 1964. Cette thèse revisite l’histoire formelle du cinéma brésilien réalisé dans les années soixante et soixante-dix pour envisager les procédés stylistiques contestataires ayant vu le jour dans le champ du documentaire durant cette période. L’invention formelle est ici un enjeu politique, et les tensions historiques traversent les films de part en part, raison pour laquelle cette thèse entend articuler l’approche esthétique et l’approche historique, en interrogeant les formes du cinéma pour revenir à l’histoire du Brésil, et vice-versa. Parmi les cinéastes étudiés : Vladimir Herzog, Sergio Muniz, Leon Hirszman, Geraldo Sarno, Ana Carolina, Paulo Rufino, João Trevisan, Aloysio Raulino. Nous partons de l’hypothèse que pour ces cinéastes inventeurs de formes évoluant dans ce contexte de répression accrue, il était question de forger une alternative aux modalités et rhétoriques dominantes, mais aussi de renouer avec la démarche d’invention d’un documentaire de critique sociale, initiée au Brésil au début des années soixante. La mise en relation des œuvres majeures du documentaire moderne brésilien avec d’autres initiatives filmiques clandestines jusqu’alors peu connues fait apparaître la configuration d’un laboratoire du cinéma critique d’où ressortent des expériences formelles contestatrices aussi variées que singulières.