Thèse en cours

Le gouvernement de l'Église au Moyen Âge. L'exemple de la province ecclésiastique de Vienne de la Réforme grégorienne au Grand schisme d'Occident

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Auteur / Autrice : Maxime Blachon
Direction : Stéphane Pillet
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire du droit
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2014
Etablissement(s) : Lyon 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de droit (Lyon)

Résumé

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Le 28 juin 1119, le pape Calixte II fixe le ressort de la province ecclésiastique de Vienne aux diocèses de Die, de Genève, de Grenoble, de Maurienne, de Valence et de Viviers. La province ecclésiastique est une circonscription de l’Église comprenant plusieurs diocèses. Elle est dirigée par un archevêque. L’archevêque de Vienne s’impose comme une autorité religieuse et politique majeure du Royaume de Bourgogne. Nathanaël Nimmegeers insiste sur le caractère monocentrique de cette circonscription : la prédominance de Vienne dans la vie religieuse de la province ecclésiastique est certaine. La Réforme grégorienne marque le début de la centralisation romaine qui redéfinit en profondeur l’ecclésiologie. Les rapports entre l’archevêque et ses évêques suffragants semblent moins clairs, ces derniers appelant l’autorité romaine en cas de conflits ou de difficultés. Pour autant, une fois la phase active de la Réforme passée, à partir de la seconde moitié du XIIe siècle, le développement du droit canonique permet une certaine autonomie des Églises locales. La juridiction métropolitaine a alors une place particulière et elle devient la « clef de voute » de la province ecclésiastique. En revanche, à partir du XIVe siècle, la papauté se trouve à Avignon et les interventions pontificales sont de plus en plus récurrentes. Les évêques perdent leur autonomie. À l’avènement du Grand schisme d’Occident leur autorité est limitée. Ce contexte doit nous permettre d’analyser l’action de l’administration métropolitaine dans son ensemble et nuancer la thèse classique selon laquelle, après la Réforme grégorienne, la juridiction métropolitaine perd énormément de prérogatives pour devenir presque symbolique. Parallèlement, chaque diocèse connait un développement de son administration : les rapports entre l’évêque et son chapitre cathédral se complexifient, l’officialité apparait, les circonscriptions infra-diocésaines se fixent. À travers une étude de chacun des diocèses de la province ecclésiastique, il s’agit aussi de voir s’il existe une cohérence dans l’administration de la province ecclésiastique de Vienne, un « esprit provincial », une certaine unité qui montrerait une cohérence dans la construction de cet échelon administratif après la Réforme grégorienne.