Thèse soutenue

De l’écrit au film ꞉ la construction d’un imaginaire national à Taiwan entre 1978 et 1989
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Auteur / Autrice : Chih-Ching Gesse
Direction : Isabelle Rabut
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, littératures et sociétés du monde
Date : Soutenance le 17/11/2021
Etablissement(s) : Paris, INALCO
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est (Paris ; 2019-...)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Rabut, Kristian Feigelson, Angel Pino, Nathalie Bittinger, Wafa Ghermani, Michael Lucken
Rapporteurs / Rapporteuses : Kristian Feigelson, Angel Pino

Résumé

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Depuis l’Affaire de Formosa jusqu’à la sortie du film La Cité des douleurs portant à l’écran l’Incident du 28 Février de 1947, le tabou absolu de l’histoire moderne de Taiwan avant l’ère démocratique, la société taïwanaise a parcouru un long chemin. Les années 1980 sont également un âge d’or pour les adaptations cinématographiques traitant de « sujets taïwanais ». Cette concomitance n’est sans doute pas fortuite. Après avoir situé la période de 1978 à 1989 dans son contexte historique et socioculturel, nous abordons la représentation de Taiwan dans les œuvres du corpus. Ce travail nous permet, tout en révélant une identité taïwanaise hétérogène, hybride et en constante évolution au fil du temps, de distinguer chez les auteurs une volonté de montrer Taiwan comme lieu de l’action et de le faire reconnaître par leurs lecteurs ou leurs spectateurs habitants de Taiwan. Ces efforts pour rendre Taiwan reconnaissable ou identifiable renvoient à la formation d’un imaginaire national telle que Benedict Anderson l’évoque dans Imagined Communities. Certes, il existe des divergences dans les descriptions de Taiwan entre les films, entre les textes écrits ainsi qu’entre les textes d’origine et leurs adaptations. Mais elles ne résultent pas de l’origine (continentale, taïwanaise ou autre) des auteurs, mais plutôt de leurs exigences esthétiques, de leurs différentes expériences de vie, ou de la politique du gouvernement nationaliste. Nous observons, par ailleurs, une évolution des représentations de Taiwan de 1978 à 1989 avec l’effacement progressif de la référence à « la Chine » et le renforcement de la référence à « Taiwan », bien que subsiste un nationalisme taïwanais qui n’est pas séparé de l’identité chinoise.