Intérêt des biomarqueurs dans les myopathies inflammatoires
Auteur / Autrice : | Jessie Aouizerate |
Direction : | François-Jérôme Authier |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie cellulaire et moléculaire |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2013 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Créteil ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IMRB - Institut Mondor de Recherche Biomédicale |
Mots clés
Résumé
Les myopathies inflammatoires et autoimmunes (MID) sont caractérisées par un processus immunologique à l'origine de la nécrose myocytaire et une réponse généralement favorable aux traitements immunomodulateurs. Les principaux: (i) polymyosite (PM) et myosite à inclusions (IBM) ; (ii) dermatomyosite (DM), et (iii) myopathies autoimmunes nécrosantes (NAM). Les myopathies autoimmunes avec pathologie périmysiale (IMPP, immune myopathy with perimysial pathology) constituent un nouveau groupe de MID récemment individualisé (Mozaffar, 2000; Pestronk, 2011), et correspondant aux atteintes musculaires associées aux auto-anticorps anti-synthétases. Au plan histopathologique, les IMPP se caractérisent (i) une inflammatoires perimysiale ; (ii) une fragmentation du conjonctif périmysial ; et (iii) des lésions myocytaires prédominant dans les régions périfasciculaires. La réexpression myocytaire diffuse des antigènes HLA de classe I est un marqueur caractéristique des myopathies inflammatoires, très utilisé pour le diagnostic myopathologique. En revanche, lexpression myocytaire dHLA-DR na été que très peu étudiée et sa valeur diagnostique na pas été établie à ce jour. A létat normal, les cellules musculaires squelettiques (myocytes) nexpriment pas les antigènes du complexe dhistocompatibilité de classe II. En situation pathologique, lexpression myocytaire anormale de HLA-DR est habituellement considérée un phénomène aspécifique, secondaire à la présence dinfiltrats inflammatoires dans le tissu musculaire et à la sécrétion locale dinterféron (IFN)-gamma. Cependant, nos résultats préliminaires montrent quil existe une expression myocytaire périfasciculaire dHLA-DR spécifiquement associée aux IMPP avec anticorps anti-synthétases (notamment anti-Jo1) alors quelle est absente ou minime dans les autres pathologies musculaires. Nos objectifs sont: 1/ démontrer que lexpression myocytaire dHLA-DR est un marqueur spécifique des IMPP par létude comparative de ce biomarqueur dans les principaux types de MID, ainsi que dans certaines dystrophies musculaires; nous déterminerons sil existe une corrélation avec les lésions microvasculaires (méthode point pattern analysis); la valeur diagnostique de lexpression myocytaire dHLA DR sera déterminée par le calcul des valeurs prédictives positives et négatives, et par la validation par une étude de réplication sur une autre cohorte ; 2/ caractériser le type dinflammation et le phénotype des cellules inflammatoires associées à lexpression myocytaire dHLA-DR (notamment les cellules productrices dIFN- gamma¿ par immunofluorescence et cytométrie de flux ; 3/ analyser les gènes induits par lIFN-gamma et lexpression protéique associée à la synthèse dHLA-DR (voies de signalisation, expression des molécules co-exprimées avec HLA-DR, gènes de structure myocytaires) ; 4/ évaluer in vitro la réponse des cellules myogéniques humaines normales (mpc, myogenic precursor cells) à lIFN-gamma : mesure de lexpression dHLA-DR, des protéines de transduction de signal, de prolifération et de différenciation. Notre projet permettra détablir que lexpression myocytaire dHLA-DR est un biomarqueur clé de diagnostic et de classification des myopathies inflammatoires, et didentifier un type de processus physiopathologique spécifiquement associé aux IMPP impliquant lIFN-gamma. La caractérisation de mécanismes physiopathologiques spécifiques des IMPP permettra potentiellement didentifier de nouvelles cibles thérapeutiques.